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| Note: Projection avec la présence du réalisateur Albert Serra. |
Et si Casanova rencontrait Dracula ? Albert Serra aime à traiter des grands mythes. Après Don Quichotte (Honor de Cavalleria) et les Rois Mages (Le Chant des oiseaux), il s’attaque ici à des héros plus sombres, en inventant un épisode au fameux journal du libertin.
Comme toujours, le film prend la forme d’un voyage qui reliera ce Casanova vieillissant, accompagné d’un serviteur ventripotent, vers le terme de sa vie. Il croisera quelques charmantes jeunes femmes et franchira une rivière, puisqu’on le sait bien « lorsqu’il eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre ».
Les figures de Nosferatu planent sur le film, celui de Murnau, mais surtout celui de Herzog qui évoquait avant tout la trajectoire funeste de la culture Allemande. Ce Casanova, s’il profite de la vie jusqu’à la dernière goutte, joyeusement lubrique, marque la fin d’une ère. Car de ses prises de paroles brillantes et érudites jusqu’au silence triomphant, il n’y a rien moins que la mort de l’époque des Lumières qui se dessine. Du jour à la nuit, des lumières aux ténèbres, les sublimes images offrent un écrin à l’avènement de celui qui ne s’exprime plus par les mots. Un cri primal, un film magistral. — Laurence Reymond
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