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Présenté dans le cadre du Festival du nouveau cinéma.
Vous êtes cadet à l’école de police. Vous avez femme et enfant. Financièrement, c’est dur et vous fricotez donc, comme beaucoup, avec le milieu mafieux. Là où il y a un peu d’argent à faire. Des recéleurs vous demandent de les aider. Vous montez dans un taxi. Vous ramassez une pute en retard sur un paiement. Elle en prend plein la gueule. Vous regardez. Vous ne faites rien. Vous êtes payé pour faire le guet. Vous savez que le pire s’en vient. Vous ne faites toujours rien. La vie continue.
Bienvenue à Manille ! Prix de la mise en scène à Cannes, cette année, Kinatay (qui veut dire «massacre») c’est le film dont vous êtes le (malheureux) héros, pris en otage dans le cadre d’une situation qui, nul doute, vous semblera abjecte. Mais, que vous le vouliez ou non, la violence est habituelle, surtout dans les bas-fonds de Manille. Intime et claustrophobe,ce film est fort parce qu’il refuse le démonstratif. En
allant jusqu’au bout de ses idées, il devient rageusement politique.
Oubliez tout ce que vous avez entendu sur la polémique Antichrist, à Cannes, cette année. La vraie sensation forte, le film qui a vraiment choqué et plus que jamais divisé c’est Kinatay. Vous êtes prévenu. Julien Fonfrède
Philipines | France | 2009 | 110 min. | couleur | 35mm | v.o. tagalog/s.-t.f. | sc. : Armando Lao | int. : Coco Martin | Julio Diaz | Mercedes Cabral
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