Le Mozart canadien. Voilà le surnom dont avait hérité André Mathieu dans les années 1930-1940 alors qu’encore enfant, il enchantait les salles parisiennes et new-yorkaises de ses mélodies sentimentales et complexes. Pianiste virtuose, compositeur d’une précocité hallucinante, Mathieu aurait dû avoir un destin à la hauteur de son génie. Mais parfois, les bonnes petites fées décident de repartir plus vite que prévu. 

Réalisé par Luc Dionne, ce film biographique nourri à l’émotion fait le point sur les hauts et surtout les bas de la vie de cet homme hanté par de puissants démons. Dans le rôle difficile de Mathieu, Patrick Drolet fait preuve d’une force de conviction et d’un charisme rares. Soutenu par le pianiste Alain Lefèvre, qui interprète les morceaux de Mathieu à l’écran et se bat depuis longtemps pour que son œuvre ne tombe pas dans l’oubli, L’enfant prodige rappelle à notre mémoire collective l’immense talent de ce musicien d’exception. 

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