À Montréal, on connait déjà Jimmy Hunt jadis pour ses performances mythiques en tant que one-man band, dont quelques âmes esseulées se souviennent encore, et depuis, quelques Maladies d’amour additionnelles. Ce même Jimmy Hunt, qui en 2006, s’entoure de membres de Demon’s Claws et des Cockroaches, forme le groupe Chocolat et sort un premier EP sur l’étiquette de Navet Confit, Dry & Dead. Le mélange de garage à la sauce psyché yéyé séduit Radio-Canada, mais aussi le magazine MOJO, The Gazette, Exclaim, Longueur d’Ondes et les foules de NXNE, des FrancoFolies, du FME, du GAMIQ et de M pour Montréal. 

Depuis, tout le monde s’entend pour dire que Chocolat, c’est effectivement meilleur que le sexe, sujet qui est d’ailleurs dépeint de façon très vive sur le EP. Avec la sortie de Piano élégant, en 2008 sous étiquette Grosse Boîte, Chocolat trouve sa niche, qu’il qualifie de « rock élégant » et écrit sur plein d’aspects de la vie qui charment mauvaises filles et vilains garçons confondus. « Dans le EP, il y avait des rapports tordus avec l’autre sexe ou l’amour, mais celui-là est plus paisible. C’est moins méchant, mais y’a encore un second degré inquiétant » affirme Jimmy Hunt. Le titre de ce premier album en représente assez bien le contenu : des arrangements sophistiqués, mais qui gardent leur héritage garage pas trop loin, toujours cette voix magnifique à qui on ne doit plus de présentations, le tout supporté par des batteries qui ont du soul. 

Succès critique immense et pérégrinations parfois douteuses s’ensuivent, si bien qu’à un moment, on perd la trace du groupe qui vagabonde. La rumeur veut qu’à l’automne 2014, Chocolat se réincarne, s’adjoigne d’un certain Emmanuel Ethier, fasse dire TSS TSS à qui veut bien l’entendre et reparte se promener. 

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