Dans un spectacle hautement coloré, la sublime chanteuse libanaise Ranine Chaar vous invite à une célébration de Beyrouth, où elle reprendra les chefs-d’œuvre des plus grands artistes qui ont marqué l’âme de cette ville phare du monde arabe, les chansons emblématiques glorifiant la patrie, mais aussi celles qui expriment les douleurs de l’exil et la nostalgie d’un pays dévasté par les guerres et les conflits. 

Fille du grand chanteur Abdelkarim Shaar, Ranine a baigné dès sa tendre enfance dans les grands classiques de la musique arabo-orientale. Excellant aussi bien dans l’interprétation des chants classiques arabes que dans l’art lyrique, elle a su se démarquer à travers une voix pure qui navigue avec aisance entre le jazz et le tarab, le soufi et le pop, et s’inscrire avec brio dans le registre de l’opéra. 

Pour ce spectacle placé sous le sceau des souvenances, Ranine Chaar chantera comme jamais, avec un enthousiasme et un espoir inébranlable, la ville fantastique, des plus belles chansons de Fairouz aux textes engagés de Ziad Rahbani, sans oublier les chants satiriques et révolutionnaires de Cheikh Imam. Car mille et un souvenirs traversent la mémoire de Beyrouth. De sa fondation vers 5000 av. J-C jusqu’à la récente catastrophe qui l’a frappée de plein fouet en 2020, que de réminiscences marquées au fer de l’Histoire! 

Beyrouth, mon étoile est un chant amoureux vacillant entre les douleurs de l’exil, le réconfort nostalgique d’une saisissante mémoire et l’amour d’une ville résistante, tantôt solaire, tantôt écorchée vive, au carrefour des civilisations, maintes fois florissante, maintes fois lésée, puis reconstruite. Une cité « mille fois morte, mille fois revécue […] que le temps a déshabillée, et qui marche pieds nus dans l’eau jusqu’aux genoux » (Nadia Tuéni)