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Dans ces temps sombres, quoi de mieux que la musique et le chant pour résister à la déconfiture du monde ? Yamal El Sham… pour triompher d’un charabia sans fin où ennemis et amis ne se distinguent plus, où mensonges et vérités s’épousent pour se fondre dans un non-sens total.
Pour la clôture de sa 14e édition, le FMA convie la fine fleur des artistes arabes, figures emblématiques de leurs pays, à rendre hommage à ces peuples arrachés à leurs rêves printaniers qui, impuissants, assistent au spectacle de leur destinée. Yamal El Sham se veut un hymne dédié à ceux et celles qui, de la Syrie à l’Irak, en passant par l’Égypte, la Palestine et le Liban, vivent sous le joug d’une double oppression, interne et externe, mais qui continuent tout de même à résister, à réclamer, à vouloir!
À sa 5e participation au FMA, Naseer Shamma, légende vivante du oud, prônant l’émancipation des Arabes depuis longtemps, offrira une performance exceptionnelle placée sous le signe de l’espoir. Une fois de plus, le maître irakien portera haut et fort la voix et la quête de ce monde déchiré.
Après un succès triomphal au FMA 2010, Lena Chamamyan, l’artiste syro-arménienne à la voix divine, revient à Montréal chanter sa patrie écorchée vive, dans un répertoire mêlant chants traditionnels et nouvelles compositions jazzées portées par les thèmes de la liberté, de la dignité et du courage.
Virtuose du oud primé au Japon pour son Hymne à la Paix, figure de proue de la scène moyen-orientale, le Libanais Charbel Rouhana transmettra, à sa 2e participation au FMA, les aspirations de la jeunesse d’un pays aux conflits infinis.
Avec la participation de l’orchestre montréalais OktoEcho, dirigé par Katia Warren, Yamal El Sham promet d’être une prière de joie pure, un chant émanant certes de cœurs attristés, mais qui ose défier le désespoir et célébrer l’éternel retour du Divin, de la Beauté, de la Vie…
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