Instrumentiste prodigieux, compositeur émérite et imaginatif, Guy Bélanger est un créateur vrai et entier. Deux ans après la parution de son premier album solo, une œuvre solide et mature encensée à l’unanimité par la critique, l’harmoniciste y donne enfin suite avec Crossroads, un disque charnu de 15 titres paru le 31 août dernier. 

Album au titre évocateur, qui n’est pas sans rappeler le Cross Road Blues du mythique Robert Leroy Johnson — une impression que l’extraordinaire ouverture Where The Buffalo Sleeps, en hommage à l’harmoniciste américain Norton Buffalo, semble mettre en musique —, Crossroads se veut en quelque sorte un périple. Un singulier voyage nous menant à la croisée des chemins, à la croisée des genres, ici et ailleurs, quelque part entre blues et folk, entre passé et présent. Au fil des pièces, instrumentales et chansons, compositions originales et réinterprétations, qui défilent en alternance, on redécouvre avec le plus grand des bonheurs le talent immense de ce virtuose, mis en valeur par les performances vocales et le jeu de chevronnés collaborateurs, parmi lesquels figurent notamment Kim Richardson et Éric Lapointe.  

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