À compter du 11 novembre prochain, Infinithéâtre présente Bosheviki, une pièce de David Fennario. Il s’agit là d’un événement important sur la scène théâtrale montréalaise pour au moins deux raisons: cet auteur majeur de la dramaturgie québécoise fait sa rentrée après une absence de cinq ans et pour la première fois une de ses pièces sera jouée alternativement en français et en anglais, dès sa création. 

Les représentations en anglais débuteront par deux avant-premières, les 9 et 10 novembre, puis se poursuivront à compter du 11 novembre, Jour du Souvenir. La première version française sera présentée le 16 novembre. Sept autres se tiendront par la suite, échelonnées jusqu’au 3 décembre. 

Autre caractéristique de cette production: elle réunira pour la première fois depuis trente ans le duo composé de l’écrivain David Fennario et du metteur en scène Guy Sprung, duo qui avait fait sa marque au Centaur dans les années 80. 

La trame de Bolsheviki alterne entre les grands titres actuels des journaux et une taverne de Montréal, le Jour du Souvenir de 1977. 

Avec une variété de personnages allant de Jerry Nines, le « p’tit cul de vingt-trois ans à la veille de devenir la vedette internationale du journalisme», à Harry «Rosie» Rollins, Rummie Robidou, ainsi que «Capitaine-le-nez-en-l’air Talbot Leighton Arnold Rutherford», tous des personnages joués par un seul acteur : Robert King! 

Fennario nous transporte dans les massacres insensés de la Première guerre mondiale et fait le lien avec le sacrifice tout aussi insensé de ceux qui meurent ou sont blessés encore aujourd’hui sur les champs de bataille d’Afghanistan. Il ne s’agit pas ici d’une pièce de théâtre sentimentale qui glorifierait la «construction d’une nation» lors de la bataille de Vimy, mais plutôt une pièce qui traduit la vérité telle que vécue dans les tranchées, celle d’hier comme celle d’aujourd’hui, à travers une narration captivante et un humour grinçant. 

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