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C’est en 1740 qu’a lieu, ici au Québec, le procès de Marguerite Duplessis, jeune femme autochtone qui revendique sa liberté. Achetée pour être revendue, elle doit être embarquée sur-le-champ sur un bateau marchand en direction de la Martinique. C’est la première fois dans l’Histoire de la Nouvelle-France qu’une personne autochtone intente une poursuite judiciaire. Et la première fois aussi qu’une personne mise en esclavage tente de faire reconnaître son droit à la liberté.
Inévitablement, Marguerite perd son procès et est emmenée en Martinique. On ignore ce qui lui arrive par la suite. Habitée par son récit, je suis partie à la recherche de traces de Marguerite deux cent quatre-vingts ans plus tard. J’ai foulé la pierre et la roche volcanique, traversé le fleuve à cet endroit où l’eau douce rencontre le sel, et écouté le vent en Martinique. Je me suis demandé s’il y avait d’autres façons de faire ressurgir les mémoires et remplir les trous de l’Histoire.
C’est le feu de Marguerite qui a inspiré ce spectacle. C’est ce même feu qui brûle chez toutes les Marguerite, celles d’hier et d’aujourd’hui, qui luttent pour faire reconnaître la justice. C’est le feu de la régénération et de la mémoire retrouvée.
MARGUERITE : LE FEU est la version scénique d’un projet qui se décline en trois formes. Le spectacle est accompagné d’une série balado intitulée Marguerite : la traversée et d’un parcours sonore et performatif dans les lieux de mémoirequi a pour titre Marguerite : la pierre.
Au croisement du théâtre, de la performance et du son, le travail d’Émilie Monnet est le plus souvent présenté sous forme de théâtre interdisciplinaire ou d’installations performatives. Sa démarche artistique privilégie les processus de création collaboratifs et multilinguistiques, et sonde les thèmes de la mémoire, de l’Histoire et de la transformation. Artiste interdisciplinaire engagée, elle fonde en 2011 les Productions Onishka afin de tisser des liens entre artistes de différents peuples autochtones, toutes disciplines confondues. Depuis 2016, elle présente Scène contemporaine autochtone / Indigenous Contemporary Scene, une plateforme nomade pour la diffusion des arts vivants autochtones. Émilie est d’origine anishnaabe/algonquine et française et vit actuellement entre l’Outaouais et Tiohtià:ke / Mooniyaang / Montréal.
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