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Pour paraphraser la célèbre phrase de George Orwell «tous les hommes sont égaux mais certains sont plus égaux que d'autres», le film « Belles familles » de Jean-Paul Rappeneau, tend à nous démontrer que toutes les familles ont leurs secrets, mais certaines en ont plus que d'autres. Dans cette comédie dramatique française de 113 minutes, deux familles sont amenées à creuser leurs secrets de famille pour y découvrir la vérité et ainsi réaligner leur avenir. De grands noms sont de la distribution : Mathieu Amalric, Nicole Garcia, Marine Vacth, Gilles Lellouche et Karin Viard.
Dans cette comédie, plus dramatique que drôle, Jérôme Varenne (Mathieu Almaric), la jeune quarantaine, est un homme moderne, originaire de Paris et vivant à Shanghai. Lorsqu'il décide avec sa copine chinoise d'aller faire un tour à Paris pour y visiter sa mère et son frère, il y apprend une nouvelle qui viendra complètement bouleverser sa vie: la maison familiale est à vendre ! Sans faire ni une ni deux, il mettra tout en œuvre pour contrecarrer cette vente. Après tout, dans sa tête de grand enfant, c'est sa maison, l'endroit où il a grandi, dans son enfance. Un maëlstrom d'événements, un peu à la vaudeville, s'enchaîneront, pour démêler tous les fils et les liens (pas toujours kasher) qui se sont noués au fil des ans.
Ainsi, de personnages en personnages et de rebondissements en rebondissements, la vérité commencera à émerger et à se tailler une place dans tout ce chemin à rebours que parcourra notre protagoniste. Les choses ne sont pas simples, car, c'est bien de la complexité des êtres humains et des familles qu'il est question ici. Les trahisons, les coups bas, les amours illicites et tous ces beaux sentiments forment l'étoffe des familles.
Faire une incursion dans le passé n'a pas seulement le mérite de révéler des vérités enfouies. Cela permet aussi de brasser les cartes de sa vie et de choisir de nouveau sa destinée. Et c'est ce que feront tous les personnages de ce film : profiter de cette remise à zéro pour recadrer leur vie et choisir, peut-être, un(e) autre amoureux (se). Le grand ménage, quoi !
Ce film est à l'image de notre vie moderne : rythme effréné, utilisation abondante de textos, de conversations cellulaires rapides, hachurées, changements de programme à la dernière minute. La forme est rapide, contemporaine, mais le fond reste toujours le même : les conflits familiaux qui existent depuis la nuit des temps. La résolution sera elle aussi contemporaine : ici, pas de morale à deux sous, juste la vie, dans toute son ampleur.
«Belles familles», dit ironiquement, porte bien son nom. Ce n'est pas, à mon sens, un grand film, mais il a le mérite de nous faire voir que « le gazon n'est pas plus vert ailleurs» et qu'il vaut mieux, finalement, en rire et en tirer le meilleur parti !