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Jeudi soir, la Tohu accueillait la première représentation au Canada du spectacle circassien Esencial, cinquième création concoctée par la troupe espagnole Vaivén Circo.
À la manière d’une invitation fugace à l’amusement, les cinq acrobates projettent leur public au cœur d’un imaginaire truffé de créativité, explorant les possibilités sans fin suggérées par l’arc-en-ciel de Waldorf.
Il s’agissait d’un spectacle longtemps attendu, puisque sa représentation était initialement prévue en 2020 : alors que les pièces du décor voyageaient au beau milieu de l’Atlantique direction Montréal, le cargo qui les transportait à dû faire demi-tour lorsque le spectacle a été annulé à l’aube de la pandémie. Stéphane Lavoie, directeur de la Tohu, était ravi de nous conter cette anecdote pour nous signifier l’impatience qui avait germé durant les trois dernières années dans l’espoir de recevoir pour de bon la troupe Vaivén Circo.
Esential est une création inventive qui s’écarte du cirque sensationnaliste, gourmand de prouesses acrobatiques toujours plus risquées. Ici, les spectateurs se laissent imprégner d’un univers poétique et touchant, mêlant jonglerie, funambulisme, mât chinois, danse, acrobaties diverses et jeu théâtral humoristique. Dans ce spectacle qui fait grandir un rêve d’aventures où le thème de la transition est la clé de la continuité, la musique instrumentale et féérique de Daniel Maldonado vient ponctuer les péripéties des aventuriers.
À cela s’ajoute le plaisir de regarder l’évolution captivante d’une scénographie ingénieuse. Les pièces du décor - constitué essentiellement de structures en forme d’arches et de piliers - sont manipulées par les circassiens pour transformer constamment leur terrain de jeu, laissant ainsi leurs tours d’agilité s’adapter à de nouveaux jeux d’équilibre et de balancier. Comme nous le montrent si bien les interprètes, Esencial veut certainement nous signifier l’importance pour l’humain de chercher à se réinventer dans un monde rythmé par la mutation, et d’accepter de composer parfois avec le désordre : l’essentiel prend son sens dans l’acceptation, la simplicité, et l’harmonie avec autrui.
Pour se laisser transporter dans un envol poétique et onirique, rendez-vous à la TOHU jusqu’au 18 mars !