Trois monuments de la danse contemporaine s’associent pour présenter Les Mondes parallèles sur la scène de l’Agora de la  Danse du 17 au 20 mai prochains. Sur une chorégraphie de Catherine Gaudet, les interprètes Sarah Williams et Louise Bédard partent à la découverte d’un univers où notre réalité perd tout repère.

La danse, un pont entre nos mondes 

En posant le pied dans ce nouveau territoire, les danseuses partent aussi bien à la recherche d’un nouveau futur, que sur les traces d’un passé lointain. Confrontées à l’inconnu, elles tentent de faire le pont entre cet univers miroir et leurs vies antérieures. La danse leur permet de créer un lien entre monde réel et monde imaginaire, passé et présent. L’art chorégraphique tisse ici le fil invisible entre le monde que l’on connait et les mondes qui nous échappent. La création déboulonne nos repères et agite nos boussoles : elle met en place un monde qui possède ses propres dimensions d’espace et de temps.

On reconnait bien là le travail de Catherine Gaudet, qui, tout au long de sa carrière, dépeint une réalité insaisissable ; une présence au monde mue de l’intérieur et mobilisée par des forces externes. Dans cette nouvelle création, elle matérialise l’impalpable dans un monde à part, un monde où tout est à découvrir et à construire.

Bribes de souvenirs 

Tout au long de la pièce, des élans nostalgiques traversent les interprètes et influencent leur prise en compte de l’espace. En remontant à la surface, les souvenirs passés agitent les corps, les gonflent d’émotions, puis s’évanouissent aussitôt. Cyclique, ce sentiment nostalgique se raccroche et s’en va au gré de la pièce, laissant ses marques dans le corps des interprètes. 

À travers ces soubresauts mémoriels, les deux interprètes évoquent des émotions familières auxquelles n’importe quel spectateur, qu’il soit connaisseur ou non de danse contemporaine, pourra se raccrocher. 

Un duo féminin empli d’espoir

En proposant ce nouvel univers, Catherine Gaudet choisit de donner une place de taille à l’expérience féminine et aux relations intergénérationnelles. Les mondes parallèles crée un dialogue entre deux piliers de la danse contemporaine sur leur appartenance au monde, et sur les possibilités de le renouveler. Dans une société où les catastrophes humaines et climatiques nous tombent dessus, la chorégraphie de Catherine Gaudet insuffle de l’espoir quant aux possibilités de changer en s’inspirant de notre passé pour embrasser notre futur. 

Les Mondes Parallèles est joué du 17 au 20 mai à l'Agora de la danse. Pour plus d'informations, rendez-vous ici.