Inscrivez-vous
Des offres exclusives et événements gratuits
Dans le cadre de la 24e saison du festival Danse Danse, la compagnie Parts+Labour_Danse présente son tout nouveau spectacle : Efer. Une performance troublante qui se joue à la Cinquième Salle de la place des arts du 16 au 20 novembre 2021.
Chorégraphié par Emilie Gualteri et David Albert Toth (co-fondateurs de la compagnie), le spectacle se présente comme un rituel contemporain qui aborde aussi bien les thèmes de la perte, de la solitude et du rassemblement que du pouvoir transformateur du deuil. Un voyage chorégraphique qui bouscule notre rapport à l’espace et au temps. La compagnie saisit avec finesse le sentiment paradoxal de vouloir tout englober sans pour autant arriver à ne rien saisir.
L’entrée des spectateurs dans la salle s'accompagne de trainées de poussières qui jaillissent des spots de lumières. Une plongée vertigineuse dans l’espace-temps de la création Efer, qui signifie « cendres » en hébreu. Symbole de la finitude et du renouveau, les cendres régissent l’univers étonnant dans lequel les sept danseurs engagent leurs corps. Aidés par une scénographie terreuse, les interprètes questionnent le sens de nos existences extirpées de la Terre pour redevenir poussières.
Les jeux de lumières et de fumées sur scène, les costumes ternes ou encore les cendres qui coulent des mains des danseurs transportent les spectateurs dans le temps cyclique du deuil : entre destruction, perte, espoir et renouveau. L’ingéniosité de la chorégraphie d’Emilie Gualteri et David Albert Toth se joue dans l’étonnante grille de mouvements corporels sur laquelle s’appuie les interprètes pour nous inclure dans leur rituel chorégraphique. Tels des particules de poussières, les danseurs sont partout et nulle part.
Leurs corps se dissolvent dans le corps des autres danseurs ou au travers de la fumée et renaissent par la prise de parole et les rythmes effrénés.
La musique minimaliste d’Antoine Berthiaume accompagne les corps qui s’assemblent, se séparent, se retrouvent puis se perdent. L’éclairage de Paul Chambers joue, lui aussi, sur une dichotomie entre solitude et rassemblement. Pénombres inquiétantes et luminosités excessives s’alternent mettant tantôt en avant des formes vivantes indéterminées, tantôt en avant les expressions les plus intimes des visages de chacun des interprètes. Le rituel chorégraphique s’apparente alors à un combat dans l’espace contre l’isolement des danseurs au cœur du collectif.
Efer se situe finalement dans un entre-temps à la frontière entre possibilité de tout posséder et impossibilité de vivre éternellement. Jusque dans la forme du spectacle, les chorégraphes jouent avec ce nouvel espace-temps. L’impossibilité de situer un début et une fin au spectacle, laisse le spectateur en suspens… Il se trouve lui-même pris au piège de l’entre-temps.
Pour assister à cette performance magistrale, vous pouvez réserver vos billets au: