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Du 8 septembre au 3 novembre 2022, trois artistes investissent La Centrale galerie Powerhouse, pour raconter leurs différentes expériences en tant que personnes asiatiques adoptées. Entre déracinement et réconciliation, leurs oeuvres sont des moyens de se réapproprier et de reconstituer une histoire morcelée.
Jusqu’où peut-on se voir vers l’intérieur ? est un voyage à travers les archives incomplètes de l’adoption internationale sino-québécoise. Traces de l’histoire, ces documents deviennent des lieux de questionnement identitaire aussi bien pour les artistes que pour les visiteurs.
Réveillant confusion, nostalgie ou encore frustration, les oeuvres se font échos entre elles et apportent des clés de lecture aux visiteurs quant à la réalité des personnes adoptées transnationales.
« Considérant qu’en 2018 le Québec comptait 20 000 personnes adoptées à l’international, l’exposition s’inscrit dans une réflexion sur la mémoire et l’appartenance qui mérite une plus grande place dans l’espace public. »
Livret de l’exposition
Dans une approche autoréparatrice, Corinne Beaumier s’empare des archives de son enfance (gardée dans une boite par ses parents adoptifs) et décide de les détruire par différents moyens : que ce soit par le découpage de papier, par le retrait de l’encre photographique ou encore par une technique de datamosh. Sa frustration face à un passé qui restera à jamais incomplet se transforme en objet artistique sur lequel elle a une agentivité. La destruction des archives du passé devient une création du présent.
Dans Approchez, je vous raconterai ce que j’ai oublié, An Laurence emprunte le témoignage de plusieurs personnes asiatiques adoptées pour les mêler auditivement et en faire une mémoire collective. Les récits, entendus les uns à côté des autres, matérialisent l’expérience des personnes durant l’application de la politique chinoise de planification familiale de 1979 à 2016.
Avec Tong Zhou Lafrance les archives sont retravaillées par une technique de tissage mécanique (habituellement utilisée dans les calendriers chinois). Traditionnellement, cette technique d’art est employée pour représenter des paysages naturels idylliques. Dans From China, To Canada elle permet à l’artiste d’imaginer une visite idéalisée en Chine. La série Untitled Labour raconte, quant à elle, la frustration face au manque d’information de l’archive, peu importe son grossissement.
« Il faut beaucoup de courage pour se plonger à l’intérieur de soi et pour découvrir les réalités troublantes de l’adoption internationale. »
An Laurence, commissaire de l’exposition
Inscrite dans une démarche de diffusion et de développement des pratiques féministes pluridisciplinaires, La Centrale galerie Powerhouse offre avec cette exposition, un nouveau regard sur une réalité encore taboue : celle de l’adoption transnationale.
Pour plus d’information, rendez-vous sur le site de La Centrale galerie Powerhouse.