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Vous aussi, vous êtes tannés des langues de bois et des représentations artistiques polluées par le male gaze ? Et bien, cette soirée haute en couleur saura vous divertir ! Lundi 17 octobre, pour souligner la 11e édition du Festival Phenomena, la Sala Rosa a offert son décor luxuriant à onze artistes féministes et dévergondées qui ont concocté pour l’occasion de courtes performances affriolantes sous la direction artistique de D. Kimm, fondatrice de la compagnie Les Filles électriques.
Le Cabaret féministe pas gentil du tout, c’est tout d’abord un spectacle inclusif, brut de décoffrage, qui n’a que faire de la perfection et du politiquement correct. Ce sont les idées foisonnantes de plusieurs femmes, qui manient habilement l’art de la poésie avec leurs mots et leurs corps. Elles nous livrent les réalités multiples que leur condition féminine leur impose dans un monde dominé par le patriarcat.
Loin de s’apparenter à des doléances, leurs discours dévoilent des femmes qui n’ont pas peur de se dresser, d’exister, d’exiger. Sur un ton parfois humoristique, désinvolte et frivole, ou parfois sous la forme d’un cri d’indignation et d’un appel à la révolte, les invitées exhortent le public à exprimer leur féminité de manière décomplexée, à l’antipode du conservatisme et des règles de bienséance. Elles osent se dénuder sur scène et contrarier les diktats de beauté modernes au profit de la body positivity. Tout le spectacle est animé par Salomé Corbo, qui nous livre des présentations amusantes en guise d’introduction pour chacune des compositions artistiques.
Il semblait ne pas y avoir meilleur endroit que la Sala Rosa, cette salle de spectacle emblématique du monde alternatif et avangardiste, pour accueillir une soirée aussi clinquante et intimiste. Avec son accueil chaleureux dans le joyeux brouhaha des conversations mondaines, ses lumières tamisées et ses quatre murs flanqués de rideaux de velours rouge et noir, la Sala Rosa offre l’illusion d’un retour à l’âge d’or des bordels parisiens et une immersion dans la vie de bohème à la Belle Époque.
Monologues revendicateurs, chansons et poèmes envoûtants, danses empruntes d’humour, sketch satirique, rap engagé… sont tout autant de médiums mobilisés par ces femmes pour nous plonger dans leurs univers diversifiés. À l’image de l’authenticité de leurs partages, les spectateur et spectatrices ne peuvent que trop facilement s’identifier à leurs histoires et accepter de se joindre à leur message de solidarité, d’espoir et de résilience.
Phenomena continue jusqu'au vendredi 21 octobre pour un dernier show autour du Battle Waacking ! Pour plus d'informations rendez-vous sur le site du festival.