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Dans le cadre de Montréal en lumière, le Théâtre Maisonneuve accueillait dimanche soir l’auteur-compositeur-interprète-chanteur françaisBenjamin Biolay présentant son septième et dernier album Palermo Hollywood, ayant récemment obtenu la Victoire de l’album de chansons, variétés lors des Victoires de la musique 2017.
Son concert a été introduit tout en douceur par Sébastien Lacombe en première partie. Une belle occasion pour ce québécois rêveur de présenter son dernier album, Nous serons des milliers, s’inspirant de faits marquants de notre société. Avec ses trois musiciens, Sébastien Lacombe a cherché à accomplir un contact avec le public plutôt réceptif pour lui faire découvrir son univers calme et poétique.
C’est sous un ballet de lumières et une arrivée particulièrement soignée que s’est ensuite ouverte la deuxième partie avec Benjamin Biolay et ses quatre acolytes. Un pas quelque peu nonchalant, mais une voix pénétrante et des paroles à fleur de peau, Benjamin Biolay est parvenu dès le début à capter l’attention du public chaleureux, en l’immergeant dans son dernier album Palermo Hollywood avec la chanson éponyme.
Album pensé entre Paris et Buenos Aires, Benjamin Biolay oscille entre ballade française, néo cumbia, percussions latines, rock nacional (rock argentin) et orchestre à cordes. Aucun ennui possible grâce à cette variété qui progresse dans une jolie cohérence. On pourra cependant reprocher lors du concert les nombreux enregistrements entre autres des voix de femmes et de l’orchestre à cordes, à défaut de la musique live.
Si l’on était habitué à voir un Benjamin Biolay peu joyeux, animé par le spleen et la mélancolie, son voyage en Argentine semble lui avoir fait beaucoup de bien en lui donnant plus de légèreté et de gaieté – comme il le dit sur scène, il se sent « de mieux en mieux », et c’est agréable à voir et à entendre. On peut d’ailleurs constater le plaisir qu’il a eu à jouer une nouvelle fois avec les mots, ainsi qu’avec les thèmes, les mélodies et les rythmes plus festifs. On a par ailleurs pu apprécier les fameuses chansons de son album La Superbe, entre autres « 15 Septembre », « Ton héritage », « La Superbe », ainsi que son célèbre « Jardin d’hiver ».
Bien qu’il se soit montré peu loquace, Benjamin Biolay a cependant dégagé une présence scénique remarquable, jonglant entre guitare, trompette et claviers ; chansons poignantes, mélancoliques et sensuelles. Véritable séducteur néanmoins légèrement timide, il a su instaurer une belle cohésion au sein de ses musiciens et une écoute attentive et énergique dans le public quarantenaire.
Devant le succès du dernier album, Benjamin Biolay compte donner une suite avec l’album Volver qui paraîtra le 19 mai prochain, présentant selon le chanteur « une version plus urbaine de la musique latino-américaine. ». Si l’on se réfère au petit aperçu offert durant le concert à travers « Roma (amoR) », l’album s’avère très prometteur. Un artiste à suivre…