Du 15 au 17 juin, le Lyric Theatre présente un ensemble d’extraits de comédies musicales marquantes au Théâtre DB Clarke.

La compagnie a préparé pendant près de 10 mois la revue musicale « Hello Broadway », des pièces de « Funny Girl » au « Lion King », en passant par « Chicago ». Elle rend aussi hommage à « Chorus Line » avec la pièce « Hello Twelve, Hello Thirteen, Hello Love », qui réussit à nous faire rire des peurs et des angoisses de l’adolescence. On donne aussi une grande place à Jule Styne, un compositeur et producteur connu de l’univers de Broadway.

Le programme de la soirée est choisi pour satisfaire les goûts du public. Mais étonnamment, on ne retrouve pas de chanson ni même un clin d’œil à « Come From Away », la comédie musicale de l’heure qui a obtenu un prix Tony à New York, et qui a été composée au Canada. Malgré tout, le public apprécie réellement le Lyric Theatre. En soir de première, la salle est comble. Mais les admirateurs et admiratrices ne sont pas que des amis et des membres de la famille. Plusieurs sont des mélomanes, qui ont aussi l’habitude d’assister au traditionnel concert de Noël du Lyric Theatre.

Ces passionnés ont raison : le prix du billet est plus qu’abordable, et la soirée convient aux sorties en famille. L’énergie des membres de la troupe est forte, et positive. Leurs voix sont appropriées pour ce genre de musique. Ce sont pour la plupart des amateurs, qui n’ont pas nécessairement une formation artistique ou musicale. « Bob Bachelor, le directeur musical, travaille souvent avec la matière brute », affirme Barbara Ford, responsable des relations de presse au Lyric Theatre. Mais le public est rassuré, car on lui sert une prestation de qualité qui courtise le niveau professionnel. Chaque voix se marie bien avec les autres, pour un fini uniforme, même en doux pianissimo. Pour ce faire, les choristes doivent écouter leurs collègues tout en chantant. Réussir cela, c’est déjà rivaliser avec les meilleures chorales.

Leur passion pour la comédie musicale est telle qu’on a les larmes aux yeux, oui, même pendant le « Lion King »; et bien souvent, on veut chanter à tue-tête avec eux les chansons. Ils ont une confiance et une aisance, malgré qu’ils soient amateurs. Ils ont aussi un sens du dévouement et du travail de groupe. Adam Gallay, l’un des barytons, a malheureusement eu un problème de santé sérieux. Il a actuellement de la difficulté à marcher. À la veille de la représentation, faut-il alors renoncer, annuler sa participation? Pas pour eux. Gallay marche sur scène avec sa canne, qu’on remarque peu. Pour éviter des déplacements difficiles, il s’assoit discrètement avec l’ensemble des musiciens cachés en coulisse, et il chante tout de même. Il faut dire que les voix de baryton sont une denrée rare. Voilà le feu sacré de la scène qu’entretiennent les membres du Lyric Theatre.

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