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Le 21 janvier dernier avait lieu le concert de Zzzahara à La Sotterenea à Montréal. La première partie était assurée par la nouvelle étoile montante post-punk Indie Anthony.
Le temps froid s’est emparé des rues désertes de la métropole dimanche soir. Les amateurs de shoegaze qui s’étaient courageusement déplacés, ont eu droit à la métamorphose de la petite salle de spectacle du boulevard Saint-Laurent, en véritable dive bar californien.
Indie Anthony est natif de Kingston en Jamaïque. Influencée par The Cure et Joy Division, la musique de ce dernier est à des lieux du dancehall et du reggae bien caractéristique de son pays d’origine. Le musicien, accompagné de son ami Josh à la batterie, a livré une performance séduisante et efficace. Pour reprendre les mots des spectateurs : « Je ne vous connaissais pas mais je suis content de vous connaître maintenant! » La présence enveloppante d’Indie Anthony, jumelée à la sonorité new wave de ses compositions, créaient une trame sonore nocturne planante et mélancolique. Accord plutôt parfait avec cette soirée d’hiver, passée dans le sous-sol confortable de La Sotterenea, traduction italienne de souterrain, habillé de lumières rouges et de divans moelleux.
Suivait la performance de Zzzahara et de ses trois musiciens. Après la première écoute de l’une de ses chansons il y a quelques mois, mon petit doigt me disait qu’une telle signature sonore provenait sans aucun doute de Los Angeles. Et je n’avais pas tort! Le LA sound, caractérisé par sa chaleur, ses guitares électriques pleines de réverbération et son attitude décontractée, est au cœur de la musique de Zzzahara. L’artiste d’origine mexicaine et philippine a grandi dans le quartier Highland Park. Quartier culturel emblématique de la ville californienne, il était autrefois principalement peuplé par la communauté hispanique et latino-américaine, avant d’être pris d’assaut par la gentrification.
Zzzahara s’expose sur son nouvel album Tender, sur lequel on retrouve idk how to luv et Peppermint, deux pistes qui imprégneront vos oreilles dès la première écoute. Sur scène, l’artiste a enchaîné plusieurs chansons, chantant avec force et vulnérabilité à propos de l’amour, des ruptures, des filles, de sa ville et de certaines réalités douces et amères à la fois.
Avec ses vêtements amples, ses yeux baissés derrière son éternelle casquette, sa moue bien scotchée au visage, Zzzahara nous a partagé des histoires sincères, dissimulées sous son petit côté rebelle. Le batteur Josh, présent en première partie du spectacle, a offert une performance très solide, soutenant le rythme avec force et dynamisme d'un bout à l'autre de la soirée.