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Ce mercredi 18 août au Ausgang Plaza, Indie Montréal ouvrait son festival poétiquement appelé "Insolitudes" avec la série à thématique psychédélique mettant en vedette MIELS, Hippie Hourrah et Elephant Stone. Une soirée où la foule était visiblement heureuse de se déconfiner pour retrouver l'ambiance de feu des soirées rock.
La soirée commence sans douceur avec le duo MIELS (la Géorgienne Paige Barlow et le Napiervillois Jean-François Lussier), accompagné du batteur Mathieu Racine, interprétant plusieurs titres de leur nouvel album Prends-moi comme la mort. Le couple nous joue un album qui sent le sexe et dont le hard rock rappelle le désert cuisant du Nevada où ils sont tombés amoureux. Paige est en feu et danse avec la fougue du diable, lascive et intense du début à la fin. Presque trop intense pour la foule qui embarque à demi dans la musique, peut-être en partie parce qu'elle n'est pas spécialement "psychédélique" contrairement au reste de la programmation. Les chansons du band se ressemblent beaucoup, mais la forte présence scénique de la chanteuse sauve le show, même si elle manque de nuance.
S'ensuit mon coup de cœur de la soirée, le groupe Hippie Hourrah; Cédric Marinelli (Les Marinellis), Gabriel Lambert (Elephant Stone, Anemone, The Besnard Lakes) et Miles Dupuis-Gagnon (Hippie Hourrah, Elephant Stone, Anemone). Des trois bands présents ce soir-là, il est le groupe qui incarne au mieux l'esprit du psychédélique. Avec cinq musiciens entassés sur la petite scène, il représente quelque chose d'un peu fou et expérimental, bien représentatif de la thématique de la soirée. Les différentes progressions de rythmes et d'ambiance donnent un show coloré et bien varié, laissant même place à quelques folies comme Marinelli faisant le poirier pendant un instrumental.
Le troisième et dernier band, Elephant Stone, commence son show avec sous le projecteur son frontman Rishi Dihr, empreint d'une aura de diva, son sitar électrique sur les cuisses. Le band nous joue un rock psychédélique plus lourd, un mélange des genres unique et extrêmement bien dosé, entre métal et indie, en plus de leur fameuse touche orientale. Si le show est moins ludique que le précédent, il est maîtrisé avec un professionnalisme certain. Un détail technique les distrait légèrement, arrachant quelques sourires complices à Gabriel Lambert et à Miles Dupire-Gagnon, sans pour autant affecter la qualité de l'exécution. Le band finit le show par ce qui est vraisemblablement une impro de plusieurs minutes, nous flashant leur indéniable talent.
Au final, les trois bands ont réussi le pari de faire durer l'ambiance pendant près de quatre heures, ce qui est assez remarquable. Encore une fois, Indie Montréal a réussi à vendre la marchandise et je suis certaine que ceux qui ont réservé leurs billets pour la soirée "Urbaine" et la soirée "Métissée" trouveront également leur compte!