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C’était devant une salle comble que le groupe japonais MONO se réalisait à Montréal le 26 avril dernier au Centre Phi de Montréal. Une belle étape nord-américaine, alors que les quatre musiciens de post-rock et de musique instrumentale sont présentement en tournée mondiale pour le lancement de leur 9e album Requiem for Hell.
Constitué il y a une quinzaine d’années par le guitariste tokyoïte Takaakira 'Taka' Goto, le quatuor est également constitué du guitariste Yoda, la bassiste et pianiste Tamaki et le batteur Yasunori Takada. Après la sortie de 10 albums reconnus, dont un album live avec l’Orchestre de New York, le groupe a reçu la récompense la plus prisée : Le Marshall Hawkins Award pour la meilleure réalisation musicale lors de leur collaboration au court-métrage Where We begin en 2015.
Leur spécialité musicale est le post-rock instrumental. Il s’agit plus particulièrement d’un sous-genre du rock qui regroupe les caractéristiques du rock alternatif et de la musique électronique notamment. La spécificité la plus commune des professionnels de ce style est l’importance donnée à la partie instrumentale dans les chansons : successions de rythmes, harmonie, mélodies et progressions harmoniques en formeraient une définition plus précise.
MONO représente pleinement ce mouvement, en particulier avec le morceau principal de leur dernier album qui dure 18 minutes: l'alternance de rythmes, longueurs et silence font passer par plusieurs états et sensations pendant l’écoute, et c’est la raison d’être du groupe selon son créateur. MONO se veut jouer une représentation du monde entre la vie et la mort, montrer tout l’éventail sensoriel et de profondeurs qu’on peut ressentir dans ce monde, à travers ce type de musique.
En 2016, ils ont enregistré leur 9e album, Requiem for Hell avec Steve Albini à Chicago. L’album présenté lors de leur tournée mondiale qui a lieu en ce moment, est sorti le 14 octobre dernier. Fidèle à son origine, MONO fait un parallèle entre cet album et la Divine Comédie de Dante qui nous emmène en enfer, au purgatoire et au paradis. On parle de post-rock pour les catégoriser dans une spécialité, mais le terme reste inapproprié car il s’agit de réunir le côté électronique, instrumental et classique. Pour respecter cette définition, l’introduction au concert montréalais était un opus classique de piano bien connu. Ce qui ne manquait pas de détonner avec la première partie que nous avions eue d’un rock beaucoup plus hard que post avec le groupe Holy Sons…
Pochette de leur 9e album, Requiem for Hell
Leur tournée annuelle s’effectue à travers 150 concerts tout autour de la planète. Depuis sa création, le groupe a visité plus de 55 pays, et est considéré comme un des groupes internationaux les plus reconnus au Japon. Selon leurs fans, ils sont vénérés comme un des meilleurs groupes de rock vivant. Et lorsqu’on voyait l’ambiance et la joie qui régnait dans la salle de concert du Centre Phi la semaine dernière, on comprend que leurs fans sont des passionnés. Si vous ne connaissez pas encore, mais que vous appréciez la musique instrumentale, je vous les recommande chaudement !