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Après leur révélation au festival MUTEK 2022, Tarta Relena, le duo de Barcelone était de retour à Montréal lundi soir dernier.
La Société des arts technologiques était tout ouïe pour le passage de Tarta Relena en sol québécois. Une poignée de chaises disposées dans la salle offrait tout le confort nécessaire pour profiter pleinement du spectacle. Les artistes sont entrés en scène arborant de longues tenues claires et satinées, le sourire aux lèvres et le regard franc. Le décor sobre était composé d’une table couverte de matériel électronique, surmontée d’un vase sombre en avant-plan. De grands écrans entouraient le tout, laissant présager l’éventuelle apparition de projections.
La performance de Tarta Relena était d’une authenticité particulièrement émouvante. Leurs voix voluptueuses, parfois teintées d’un léger filtre, presque a cappella, parfois complétées de rythmes plus lourds et soutenus, étaient au cœur de l’action. Les artistes accompagnaient leurs harmonies de gestuelles mesurées, de jeux de pieds et de claquements de mains : percussions humaines appelées « Palmas », faisant écho au vocabulaire espagnol de la musique et de la danse flamenco. Le vase placé au centre de la mise en scène était occasionnellement utilisé comme contenant sonore, permettant la création de bruits creux générés par un diapason cogné sur ses parois. De petits interludes spontanés menés par le duo, parsemés de français, d’anglais, d’espagnol et de catalan, venaient entrecouper les pièces musicales. En même temps on nous racontait les diverses histoires ayant servi à la conception des chansons. Certaines d’entre elles étaient de véritables hymnes à la vie, des chants synonymes de liberté d’expression pour éviter la mort. Une autre pièce racontait plutôt l’expérience familière de la récolte de figues. De douces projections créées par Myriam Boucher, à la fois organiques et synthétiques, complétaient l’univers sonore bien particulier de Tarta Relena. Le concert, bien que court et dénué de première partie, était sincère et la performance généreuse du duo nous laissait quitter les lieux la tête pleine des échos de leur présence enivrante.