Inscrivez-vous
Des offres exclusives et événements gratuits
Le collectif bigarré Les chiens de Navarre présentait sa troisième pièce à l’Usine C du 21 au 23 septembre. Du grand n’importe quoi.
Jésus sur sa croix apostrophe la salle, gesticule, et lance une étude comparative de ses représentations picturales. Et puis, un homme nu sous sa robe de chambre se lamente sur l’état du monde un pistolet sur la tempe. Comment vivre dans une Europe dans laquelle tout fout le camp et avec le retour en politique de Nicolas Sarkozy ?
Les saynètes des chiens de Navarre s’enchainent dans une douce euphorie, à grands renforts de techniciens, avec un savant dosage d’improvisation, d’humour potache et de chansons populaires.
Les onze acteurs du collectif de Jean-Christophe Meurisse s’affranchissent des limites de la scène en envahissant concrètement l’espace de la salle, et escaladant le public pour l’introduction d’un banquet de mariage. Faisant preuve d’une extraordinaire capacité d’improvisation, ils se dandinent, se déhanchent, copulent, se détestent, massacrent Johnny Hallyday et offrent un moment de gloire à William Sheller. Ils s’invitent franchement dans l’intimité du couple, le décortiquent, le brusquent, se jouent des conventions et détournent les normes.
Sur scène, les pieds dans le sable et entre les ballons de baudruche, c’est un joyeux bordel, un grand épisode d’hystérie collective. Et c’est jouissif.