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Innamorati, un spectacle musico-théâtral cocréé par Marcelle Hudon et le Quatuor Bozzini, était présenté le 19 février dernier à la Maison de la culture Claude-Léveillée. Théâtre d’ombres, marionnettes et musiques contemporaines étaient au rendez-vous, pour la première représentation d’une série de 3 concerts, effleurant l’histoire d’amour de Zanni et Colombine.
L’entrée en scène de la grande marionnette de Colombine n’a laissé personne indifférent. Le visage doucement éclairé à l’aide d’une lampe torche par le marionnettiste Denys Lefebvre, la poupée valsait au rythme de la musique. La cocréatrice du projet, Marcelle Hudon, manipulait son pantin avec élégance. Elle le faisait tournoyer en harmonie avec les notes fabriquées par le Quatuor Bozzini, qui s’élevaient au-dessus de nous. Clemens Merkel (violon), Alissa Cheung (violon), Stéphanie Bozzini (alto) et Isabelle Bozzini (violoncelle), faisaient aller leurs archets et leurs doigts, produisant toutes sortes de sons et de textures pour accompagner le récit visuel qui naissait devant nos yeux.
La mise en scène en constante évolution, dynamisait énormément la proposition et tous ses intervenants y trouvaient leur juste place. La pièce était plutôt abstraite et donnait l’occasion au spectateur d’interpréter librement l’histoire ainsi que les intentions et les actions de ses protagonistes.
Un petit théâtre sur roues servait d’estrade, sur laquelle était perchée une caméra qui projetait en temps réel, des images sur un écran fragmenté à l’arrière de la salle. Les musiciens et les marionnettistes changeaient de positions. La tête entre les rideaux du petit théâtre, Cheung a même brièvement pris la place d’une marionnette, son violon à la main.
La musique nous transportait ailleurs, au cœur d’un univers garni de plumes colorées et de paillettes dorées, dans lequel évoluaient des papillons et des oiseaux perchés sur les mains des artistes. Le rêve et la réalité s’entrecoupaient : une toute petite marionnette devenait tout à coup gigantesque, venant enlacer un musicien. Les mouvements de tous étaient tantôt solennels, tantôt comiques, tirant par moment vers la caricature.
Un grand rouleau de papier bariolé a été déployé devant la caméra. Évoquant un paysage défilant, il était traversé par une petite paire de jambes manipulées avec soin, bottes aux pieds. Une multitude de tableaux vivants et poétiques touchaient nos yeux et nos oreilles. Les jeux d’ombres chinoises étaient particulièrement magnifiques, et permettaient d'aborder certaines scènes plus sombres avec grâce. C'est de cette façon que s'est terminée la représentation, suivie d'une ovation de la foule, joyeusement enchantée.
Pour consulter les dates des prochains concerts, visitez le site du Quatuor Bozzini.