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L’auteure-compositrice-interprète britannique Marika Hackman s’est arrêtée au Bar Le Ritz PDB le 6 septembre dernier, dans le cadre de sa tournée nord-américaine. Sa compagne Polly Mackey, à la tête d’Art School Girlfriend, assurait la première partie du concert présenté par Blue Skies Turn Black.
Le séduisant travail de la musicienne et productrice basée à Londres, Polly Mackey, mieux connue sous le nom d’Art School Girlfriend, a entre autres retenu l’attention de la BBC et du journal The Guardian. Mackey a participé à plusieurs festivals d’envergure incluant SXSW et POP Montréal. Sa sobre performance dans la salle aux murs bariolés de couleurs de la rue Jean-Talon, a charmé la foule attentive.
Guitare et synthétiseur allaient de pair avec sa voix filtrée, rappelant celle de Romy, membre de The xx. La productrice a offert quelques pièces tirées de son plus récent album Soft Landing, lancé en 2023. Certaines d’entre elles ont d’ailleurs été remixées au cours de l’été par plusieurs artistes incluant le violoncelliste et compositeur Oliver Coates.
Marika Hackman a sorti en janvier, Big Sigh, son 5e album. Âgée d’à peine 32 ans, la musicienne active depuis 2012 a également 4 EP à son actif. Hackman a frappé fort avec sa dernière parution, nous offrant un son et une voix plus mature, suave, rauque et crue. Portant bien son titre, Big Sigh, signifiant « gros soupir », est un de ces albums qui hantent après une seule écoute.
La chanson d’ouverture The Ground, donne froid dans le dos, avec ses notes de piano glaciales et son orchestration à la fois inquiétante et étrangement confortable. C’est sur la deuxième pièce, le single No Caffeine, que la voix extraordinaire de la chanteuse foudroie, après avoir eu droit à des paroles lointaines et trafiquées en début d’album.
Hackman a ensorcelé l’audience, débutant le spectacle avec une formule solo, guitare-voix. La musique de l’artiste n’est pas des plus joyeuses, plus particulièrement celle de son dernier effort. La chanteuse a d’ailleurs fait quelques blagues à ce sujet tout au long de la soirée.
Un autre de ces singles, Slime, nous entraîne à bord d’un air à la fois lourd et enivrant, nous laissant englués et couverts de chair de poule. Le clip de la chanson propose une mise en scène au cœur de laquelle deux protagonistes vêtus de cottes de mailles évoluent dans un intense corps à corps, en pleine forêt. Les paroles de la musicienne sont provocantes, poétiques et nous dévoilent un monde intime empreint de violence et de vulnérabilité.
Polly Mackey (basse et clavier) et Bill Waylor (guitare) ont rejoint Marika Hackman sur scène pour la suite du concert. Le reste du groupe étant coincé à Londres à cause de problèmes de visas, nous avons eu droit à une équipe réduite. L’artiste a terminé la soirée seule sur scène, berçant les spectateurs jusqu’au bout. Les adeptes ont même eu droit à un prérappel. Hackman est l’autrice de son propre mythe, une histoire qui sublime la tristesse, laissant place à un flot majestueux de beauté.