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Some Became Hollow Tubes, composé d’Eric Quach (Thisquietarmy) et Aidan Girt (Godspeed You! Black Emperor), ainsi qu’ORBITS, The Fleeting Light of Love and Grief et YlangYlang, se produisaient à la Sotterenea le 8 août dernier. Retour sur cet évènement présenté par la radio universitaire de McGill, CKUT 90.3FM.
YlangYlang en formule duo, a proposé une humble performance en début de soirée. La musicienne expérimentale Catherine Debard et la violoncelliste Audréanne Filion ont joué quelques chansons dépouillées de toute prétention. Les paroles de Debard étaient communiquées simplement, parfois presque parlées. Les notes de Filion, dont le visage calme était éclairé de lumière rouge, enveloppaient l’audience un coup d’archet à la fois. Combiné aux enregistrements rythmés de Debard, le tout a servi de mise en bouche pour la suite du spectacle.
La deuxième portion de l’évènement était assurée par The Fleeting Light of Love and Grief. Le groupe composé de Lydia Wener derrière ses synthétiseurs, son saxophone et son thérémine, et Roy Vucino (PyPy) à la guitare et au bağlama, a partagé son nouveau projet avec le public. Inspiré du krautrock, parsemé d’électro et d’influences musicales turques, le couple a bourré la salle de sons psychédéliques, nous invitant à planer avec eux. Mention toute spéciale aux interventions de saxophone de Wener, efficacement entremêlées du jeu de Vucino.
Le groupe ORBITS comprenant Jim Demos (électronique), Joe Fiola (batterie) et Dave Luciak (contrebasse), suivait avec une offre d'acid jazz presque dansante. Le jeu de tambours et de cymbales de Fiola était teinté d’effets. Une opulente atmosphère était instaurée par l’électronique et la contrebasse, entrecoupée des chocs de baguettes du batteur. Les diverses textures hypnotisaient, rappelant les arrangements des longues et nébuleuses compositions space rock.
La finale revenait à Eric Quach et Aidan Girt de Some Became Hollow Tubes. Les deux prolifiques musiciens ont mené une captivante prestation. Leur réputation n’est plus à faire. Quach et Girt ont accumulé de nombreuses collaborations et enregistrements remarquables au fil des années.
Le mariage du lourd et brumeux son de guitare, au prodigieux exercice de percussion, transportait le spectateur au cœur d’un engageant périple musical. Les airs post-rock si caractéristiques du groupe de Girt, Godspeed You! Black Emperor, étaient bien tangibles sur scène. Couplés à l’inclinaison plus drone de Quach, le hochement de tête attentif était de mise, peut-être même accompagné d’un tapement de pied pour les plus aguerris!