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Cela n’a jamais été facile pour moi de côtoyer des extravertis. Premièrement à l’occasion j’en suis un . Et je n’aime pas perdre l’attention des gens .
Les extravertis ont souvent tendance à mimer leurs anecdotes. Je suis particulièrement irrité lorsque cela devient presque une nomenclature de leurs nombreux talents et avoirs, auxquels s'ajoute celui de mime. Cela cache souvent, derrière cette espèce de numéro de chien savant, le désir de nous jeter leur joie de vivre au visage; l’acide du bonheur. C’est de là, (vous l’avez sûrement vécu) que vient cette sensation de malaise qui vous fait baisser la tête ou regarder ailleurs.
La dernière fois c’était en décembre dernier, lors d’un 5 à 7 au Bar Georges, où la grande Laurence avait convié un groupe d’amis. De façon emphatique, elle nous raconta qu’en sortant de chez Holts Renfrew ces jours derniers, les bras remplis de paquets de Louis Vuitton, Prada et consort, qui contenaient de magnifiques robes et accessoires pour ses nombreuses occasions durant le temps des fêtes, tant à Montréal qu'à New York, elle glissa sur une plaque de glace. Et c’est alors que Laurence se leva de façon théâtrale devant le bar; du coup, elle mima son déséquilibre et sa presque chute. Toujours debout, elle faisait semblant de jongler avec des boîtes. Puis elle rajouta avec désinvolture: "mais mon dieu que leurs emballages n’ont pas de prises. J'en’ ai échappé la moitié, ..."
Je viens tout juste d’apprendre qu’en sortant de chez Bergdor Gooman à New York, les bras remplis de paquets, elle s’est fait violemment frappée par une voiture en traversant la 5e Avenue. Grâce à sa carte américan express, elle vient d’être rapatriée par avion au CUSM où on l'a plâtrée de la tête aux pieds. J’ai bien hâte d’aller la visiter à l'hôpital afin de voir de quelle façon elle va me mimer son accident.