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Le Musée McCord Stewart, dont la mission est de documenter l’histoire sociale de Montréal, présentera du 18 avril au 26 octobre 2025 sa nouvelle exposition de photographies intitulée Battre le pavé. La photo de rue à Montréal. Cette exposition souligne le travail des photographes de rue qui ont su capturer l’essence de la métropole du 19e siècle à aujourd’hui. L’exposition est divisée en six thématiques, chacune offrant un angle captant, à sa manière, l’art de la photographie de rue.
La photographie de rue est née de la pulsion de capturer spontanément des moments de la vie quotidienne, sans artifices, dans le but de refléter la réalité de l’expérience urbaine de Montréal. Ainsi, ce sont plus de 400 clichés de trente projets différents, qui seront affichés dès le 18 avril proposant leur vision de ce que représentent les rues de Montréal selon eux, tant par leur beauté et leur architecture, que par leurs défis sociaux et la complexité de leur démographie.
Le premier angle à être exploré lors de l’exposition est La rue en spectacle, présentant les personnages du quotidien comme des acteurs du film qu’est la vie montréalaise. Ce segment plonge dans les détails, se concentrant sur les instants éphémères qui fourmillent çà et là, auxquels le montréalais type ne prêterait pas attention.
C’est dans cette partie de Battre le pavé, que les visiteurs pourront retrouver le travail de Chronique nocturne par le photographe Bertrand Carrière, qui a d’ailleurs capturé le cliché en tête d’affiche de l’exposition, ainsi que le travail de Gilbert Duclos, qui s’est retrouvé au cœur d’un procès à la Cour suprême du Canada, alors qu’il avait été accusé d’avoir violé le droit à l’image d’une femme en la photographiant dans la rue.
Il s’agit d’un moment charnière dans l’histoire de la photographie de rue. Une table ronde, qui aura lieu au Musée McCord Stewart, sera d’ailleurs organisée le 24 avril en soirée afin de discuter, en compagnie de Duclos, de l’évolution de l’attitude du public envers les photographes de rue, de l’importance du consentement et de l’influence des médias sociaux sur la pratique de la photographie en espace public.
Le segment Signes de la vie locale de l’exposition relate des éléments qui font de Montréal la ville qu’elle est. On y retrouve davantage de paysages, de façades de magasins et des natures mortes, bref, des traces plus matérielles du tissu urbain.
C’est d’ailleurs à ce moment de l’exposition qu’est affiché le projet de collaboration entre le musée et L’Itinéraire, un organisme montréalais qui accompagne des personnes en situation de vulnérabilité sociale et économique, tels que la dépendance ou les enjeux de santé mentale. Des camelots de L’Itinéraire se sont promenés pendant dix jours afin de capturer des images de la ville à travers leur regard.
Dans Descendre dans la rue, les photographies exposées représentent le labeur de photographes ayant travaillé pour des médias d’information ou indépendamment afin de capturer des événements politiques. Les manifestations, les marches, les défilés et les vigiles sont alors photographiés et montrent comment ces rassemblements dans les rues incarnent les valeurs de la ville.
À travers Événements et incidents, les visiteurs pourront observer des clichés d’événements qui ont marqué la métropole, ainsi que des faits divers, qui deviennent, pour les passants, un genre de spectacle difficile à ignorer. Ces instants figés représentent, pour les personnages qui peuplent les clichés, des instants qui ont changé le cours de leurs vies.
Battre le pavé présente également plusieurs archives de scènes clés de Montréal, exposant des paysages de la ville photographiés d’un angle jamais vu auparavant. Il s’agit donc d’une occasion de remonter dans le temps et de visiter la ville d’un œil datant aussi loin que les années 1800.
L’exposition comporte les œuvres de Bertrand Carrière, Clara Gutsche, Brian Merrett, Serge Clément et Gilbert Duclos, de grands noms de la photographie de rue, mais également des talents moins connus, tels qu’Edith H. Mather, David W. Marvin, Alan B. Stone et John Taylor.
Parmi les collections personnelles, le Musée McCord Stewart garnira ses murs des œuvres comme celles des photographes Jean-François Leblanc, Stephanie Colvey, Martin Akwiranoron Loft, Alain Pratte, Suzanne Girard et Marik Boudreau. À travers tous ces regards, l’exposition fait donc l’effet d’un tour de ville, permettant d’admirer les témoins et les vecteurs de ce qui rend Montréal la ville unique qu’elle est.
Battre le pavé. La photo de rue à Montréal. est présentée jusqu'au 26 octobre 2025.