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La série de textes Poésie du quotidien présente des sujets prosaïques avec une teinte poétique.
Je ne bois que durant le temps des fêtes. Cela paraît moins déplacé lorsque l’on est démesuré. C'est plus conforme. Comme tanguer sur un bateau.
Il y a quelque chose de magique à pouvoir décider soi-même quand le mal s'arrête. Enfin d'être capable de laisser tomber, lorsque l’on trouve que c’est trop lourd.
Durant deux semaines, ma tête n’a plus peur de rien et mon corps répond à tout. L'alcool est mon calmant du fameux «instant présent». Parfois, non seulement je ne ressens plus rien, mais il m'arrive de me sentir bien. Que je pleure ou que je ris ne fait plus de différence, emmitouflé dans ce «kanuk » des cœurs refroidis. Et parfois, au petit matin, après une fête bien arrosée; seul à la maison, la trinité opère et le passé, le présent et le futur font corps.
Et après ces deux semaines, je me recroqueville dans mon lit et j’attends Satan.