Inscrivez-vous
Des offres exclusives et événements gratuits
La série de textes Poésie du quotidien présente des sujets prosaïques avec une teinte poétique.
Les fondations sont ma partie préférée d’une construction. C’est sur quoi on bâtit. Et c’est ce qu’il reste lorsque l’on détruit.
Parfois, elles se transforment en mausolée. Elles sont régulièrement dans l’objectif des photographes de guerre qui immortalisent d’immenses douleurs. S’ajoute de la fierté lorsque l’on est du côté du vainqueur.
Souvent, elles sont la garantie de droits acquis dans des questions de permis. Cela peut éviter litiges et conflits. D’ailleurs, l’expression « c’est coulé dans le béton » vient de là.
Malheureusement, parfois elles témoignent d’une récession alors qu’un édifice en construction s’arrête aux fondations.
Du coup, elles ont beaucoup nourri mon imaginaire d’enfant. Je me demandais quels mafiosos se trouvaient dans telle ou telle partie des fondations d’une maison. Quels récalcitrants les Hell’s avaient coulés dans le ciment. Je me représentais un cimetière de chevaliers morts ors de tournois épiques en voyant comme des lances, ces longues tiges d’acier dépassant des fondations d’un immeuble en construction.
Enfin, de penser aux budgets faramineux de certains films américains, m’amène à vous parler des fondations les plus impressionnantes que j’ai vues. Ce sont celles du réalisateur «Lars von trier» qui m’ont permis une fois de plus d’apprécier sa singularité. Il a carrément dessiné à la craie sur le sol, les fondations de tout le village de « Dogville » où l’action du film se passe.