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La série de textes Poésie quotidien présente des sujets prosaïques avec une teinte poétique.
En voyant pleurer toute la famille sauf le père, lors des derniers instants, avant de recevoir l’aide médicale à mourir, à la dernière de la minisérie « Virage » sur Noovo, cela m’a rappelé qu’au moment où mon père nous a annoncés à ma mère, mes trois sœurs et moi, qu’il allait bientôt mourir, personne ne pleurait sauf lui.
Ce n’est pas qu’il était un mauvais homme, mais certainement un mauvais père. Avec la complicité de notre mère, on l’a toujours amené à faire nos quatre volontés. En revanche, nous lui avons refusé de mourir chez lui, parce que nous trouvions cela trop compliqué. En plus, notre mère ne voulait pas voir mourir qui que ce soit. Trop lugubre, disait-elle. Déjà qu’elle détestait porter du noir, qui selon elle, ne lui allait pas.
En fin de compte, mes parents ont créé quatre narcissiques enragés; la souffrance à fleur de peau, prêt à attaquer à la moindre contrariété.
Heureusement, qu’il me reste mes beaux enfants, disait notre mère au moment du décès de notre père. Tandis que nous n’espérions que le sien, en nous acoquinant les uns contre les autres, afin de lui faire changer son testament en notre faveur. Si ce genre de famille aiguise votre curiosité, vous devez voir la série « Succession » sur HBO.