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La série de textes Poésie du quotidien présente des sujets prosaïques avec une teinte poétique.
Après quelques années sans se parler, ma sœur m’a reçu afin que nous tentions de résister à un souper. Une sorte de répétition générale avant le jour de l’an.
Ma jeune nièce Jeanne, me confiait qu’elle n’était pas certaine d’avoir le cadeau qu’elle désirait. Je lui ai répondu machinalement qu’il fallait garder espoir.
- Mais qu’est-ce que cela veut dire exactement oncle Charles, espoir?
- Disons que l’on t’a enfermé dans la classe à l’école. Il y a 2 issues: la porte et la fenêtre. Tu tentes d’ouvrir une des deux et si ça ne fonctionne pas, il ne faut jamais essayer la deuxième. C’est ce...la.
- Jeanne cesse d’embêter ton oncle et va donc réfléchir dans ta chambre.
- Tu es bien bête, ma sœur.
- Tu ne t’es pas entendu dire tes conneries à une enfant de 7 ans.
- Je croyais que 7 ans c’était l’âge de raison, Martine.
- Toujours aussi con. Charles.
- Au demeurant Martine, cela prend un con pour les dire les conneries.
- Et cette insolence qui ne te lâche pas.
- Je crois ma sœur que je ne ferai pas honneur à ton repas ce soir. Du coup, le jour de l’an, tu te le farciras sans moi. Jeanne! Cette fois-ci exceptionnellement, comme il y a «péril en la demeure», tu pourras essayer les deux issues : la porte et la fenêtre. Et «péril en la demeure» Jeanne, cela veut dire: "va vivre chez ton père".