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La série de textes Poésie du quotidien présente des sujets prosaïques avec une teinte poétique.
J’ai souvent un sentiment de perte, accompagné d’une certaine fébrilité, lorsque je regarde un terrain de football à la brunante. Et cette semaine, les camps d’entraînements d’équipes de jeunes footballeurs s’activant, je n’y ai pas échappé.
Je me suis soudainement revu à 13 ans, une fin de journée de septembre entre chien et loup, appuyé sur une clôture au collège, regardant distraitement au loin un entraînement de notre fameuse équipe de football, invincible.
Il y régnait une inertie accablante. Dans cette lumière blafarde, la vie n’était plus que ces cris au loin. C’était comme si l’horizon s’ouvrait et se refermait en même temps. Et j’avais à choisir. Mais je n’ai pas pu! Paralysé par une impression d’urgence et d’impuissance.
À compter de ce moment est apparu un masque qui m’a fait tout voir, mais ne plus rien sentir.