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La série de textes Poésie du quotidien présente des sujets prosaïques avec une teinte poétique.
J'ai le ménisque « en criss » et le reste à l’avenant. Mais ça marche quand même, parce que, ici, ça vit Place Jemaa el-Fna. Les gens fabriquent et vendent de tout. Des louches jusqu'au rire. Et les jeunes se battent entre deux sourires.
Une pute me dit d'écouter mon corps. Je me tape trois grosses figues devant un cobra en érection.
En face des cafés, les serveurs chassent les enfants comme on chasse les mouches. En Amérique, on les chasse au néon de la mort. Cette lumière artificielle qui envoie des décharges de tue-mouche.
Et je lis encore quelques lignes de Je voudrais qu’on m’efface d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Puis tout s’arrête, même les enfants. J’aime lorsque les choses s'arrêtent. J’aime ce qui reste après le geste. J’aime ce qui reste après, après tout. J'aime Marrakech.