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La série de textes Poésie du quotidien présente des sujets prosaïques avec une teinte poétique.
J’ai rencontré une fille au cinéma. Notre conversation coulait de source, jusqu’à ce que l’on retire nos masques au café d’à côté.
Soudainement plus rien ne fonctionnait. Même le ton avait changé. On s’interrompait sans arrêt. Toujours en désaccord. La conversation n’allait nulle part. Tout était davantage dans la confrontation. Lorsque l’on s’est levé pour quitter et que l’on a remis nos masques, après à peine quelques échanges, tout était redevenu agréable.
Et c’est encore comme cela après 6 mois de fréquentation. Du coup, cette situation n’est pas dépourvue d’avantages. Entre autres choses, si l’on fait l’amour le jour, on doit demeurer masqué. Cela nous rend très créatifs.
On croit même que le port du masque pourrait participer à une société davantage apaisée.
Il y aurait moins de tensions avec la loi 21. La burka et le niqab ne seraient plus considérés comme des signes religieux, mais comme des masques.
Les laids et les vieux seraient mieux acceptés.
Les complotistes se sentiraient moins épiés.
Les policiers à l’abri des rancuniers.
Enfin, les « woke » et tout ce qu’ils englobent pourraient dormir en toute tranquillité.
En résumé: une société de plus en plus égalitaire qui pourrait avoir comme devise:
«Un comme tous. Tous commun.»