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La série de textes Poésie du quotidien présente des sujets prosaïques avec une teinte poétique.
Lorsque j'entends la phrase qui justifie tout : « on a peur de ce que l'on ne connaît pas. » Cela m'exaspère au plus haut point. Je crois que de tout temps on a plutôt fait la preuve que la véritable source du racisme et des tensions sociales de toutes sortes, c’est la « différence » et non « la peur ». La différence de couleur, de sexe, de genre, d’orientation sexuelle, de langue, de culture, de savoir, de richesse, de pouvoir, de classe, d’intérêt, de priorité, de projets, d'objectifs, d’opinions, de génération, de valeurs, de principes, d’idoles, de religion, etc. L’histoire l’a malheureusement trop souvent prouvé.
Du coup, en y réfléchissant bien, c'est aussi très paradoxal de se respecter tout en respectant son contraire. Il y a quelque chose de la quadrature du cercle dans cela. J'en ai encore eu une preuve récemment lors d'un dîner d'anniversaire, à délecter une côte de veau, assis devant une antispéciste pure et dure, qui le visage sang-de-bœuf, m'a accusé de complicité de meurtre et presque de cannibalisme. Elle tentait en plus de me convaincre avec malice, que la bouteille de « bordeaux » qui accompagnait mon repas et me permettait de mieux la supporter, était carrément du poison pour la santé, qui allait tôt ou tard m’emporter. N’en pouvant plus de l’entendre. Ayant les oreilles en chou-fleur, je me suis excusé en mentionnant que j’allais prendre une pause cigarette. Ce qui n'a, au demeurant, rien arrangé. Elle devait sûrement regretter que les antispécistes considèrent l’humain comme tous les autres animaux, sinon elle m’abattait sur place.