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Dimanche 3 août, dans le cadre du Festival Stradivaria et de la série annuelle de spectacles intitulée Un après-midi au Jardin, ce sont Alexandre Da Costa & Friends qui, durant quelque 90 minutes, sont venus divertir une foule nombreuse installée sous le chapiteau, totalement rempli, et sur l’herbe avoisinante.
Quels amis accompagnaient donc Alexandre, notre plus fameux violoniste virtuose québécois, directeur artistique et chef de l’Orchestre philharmonique du Québec ? Le très talentueux et expérimenté pianiste, compositeur, arrangeur et jazzman John Roney, ainsi que la chanteuse pop Krystel Mongeau, grande gagnante de l’édition 2022 de Star Académie. Voilà qui !
Alexandre affirme « Quand je joue, mon instrument devient l’extension de mon âme ». Il aime également répéter qu’il n’y a que deux sortes de musique, la bonne et la mauvaise ! Justement, ce n’est que de la bonne musique qui nous a été copieusement servie en ce confortable après-midi en plein air durant lequel le maestro a bien voulu nous dévoiler un peu de son âme.
Après les habituels mots de bienvenue de Monsieur Alain Chartier, directeur général du Repos Saint-François d’Assise (RSFA), et la présentation des artistes invités par l’enthousiaste Mme Norma Ouellet, au soutien à l’animation, le flamboyant Alexandre Da Costa, accompagné de John Roney au piano, a donné le coup d’envoi en interprétant une longue, passionnée et envoûtante pièce classique, qu’il n’a hélas pas jugé bon d’identifier.
Il a poursuivi avec un arrangement pour piano et violon, réalisé par John Williams, de l’inoubliable musique de la comédie musicale Un violon sur le toit (Fiddler on the roof). Son spectaculaire étalage de virtuosité nous a tous laissés bouche bée.
Après ce grandiose début de concert à saveur classique, la ravissante Krystel est venue, sur accompagnement pianistique, nous offrir On va s’aimer, une chanson jadis popularisée par Martine St-Claire, pour ensuite enchaîner avec Time After Time, un tube de la célèbre Cyndi Lauper.
Avant de s’exécuter, Krystel a oublié (?) de donner les titres de ses deux chansons, dont je me suis heureusement souvenus, qu’elle a incidemment interprétées avec les lèvres pratiquement collées au micro, à l’instar de nombreux chanteurs populaires.
Sa voix est magnifique et superbement bien contrôlée. Alexandre n’a certes pas fait erreur en la présentant comme la « seconde Céline ». Elle a amplement de souffle et jouit d’un large registre vocal. Les notes hautes sont tout aussi infailliblement au rendez-vous qu’aisément soutenues. Ceci dit, est-il donc vraiment nécessaire qu’elle chante si près du micro et soit autant amplifiée ? Car, au final, la suramplification nuit à la bonne compréhension des paroles de ses chansons.
L’émérite virtuoso du violon s’est ramené sur scène pour magistralement nous interpréter la très langoureuse Sérénade mélancolique de Tchaïkovski, ainsi que trois charmantes pièces du compositeur autrichien Fritz Kreisler, soit Chagrin d’amour, Joie d’amour et le Tango espagnol d’Isaac Albéniz (arrangé par F. Kreisler).
Et puis Krystel a poursuivi son mini tour de chant avec Let it be, mégatube des incomparables Beatles, et une chanson en anglais, qu’elle n’a pas nommée, mais qu’Alexandre a par la suite identifiée comme étant River Deep, Mountain High.
L'intense et passionné Alexandre a poursuivi son opération charme et conquête du public en nous offrant la Danse espagnole de Manuel de Falla et l’immortelle Hymne à l’amour, succès planétaire d’Édith Piaf, avant que Krystel nous revienne avec une de ses propres compositions, qu’elle n’a pas pris soin de nommer, provenant de son album intitulé Un nouveau jour, dont j’ai dû trouver le titre en me rabattant sur Internet.
Outre les prestations d’Alexandre qui sont toutes du velours pour les oreilles et un spectacle pour les yeux, un des nombreux moments forts du concert a très certainement été l’interprétation des chansons To Love You More et My Heart Will Go On — deux incontournables tubes de notre Céline nationale — par Krystel, admirablement bien accompagnée par John au piano et Alexandre au violon.
Ce très relevé concert s’est officieusement terminé avec la vibrante interprétation par Krystel de la chanson All by myself — dont le thème musical est inspiré du deuxième mouvement du Concerto pour piano no 2 de Sergueï Rachmaninov — et officiellement, en rappel, avec J’t’aime comme un fou de Robert Charlebois.
Pendant que le prodigieux et polyvalent Alexandre agissait autant à titre de violoniste soliste virtuose, que d’accompagnateur et de maître de cérémonie, le superlatif pianiste John Roney l’accompagnait systématiquement, lui et Krystel, durant chacune de leurs mémorables prestations. Cet excellentissime concert leur a valu de nombreuses salves d’applaudissements bien nourris et plusieurs ovations debout amplement méritées.
Les après-midi au Jardin se poursuivent avec les deux derniers et très prometteurs spectacles qui auront lieu les dimanches 10 et 17 août 2025. N’hésitez pas à consulter la programmation complète pour de plus amples détails.