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Samedi soir, le 21 juin, Aliocha Schneider s'est produit pour la dernière journée de la 36e édition des Francos de Montréal. C’était sa première date au MTELUS et l’émotion était palpable dès son entrée sur scène. Visiblement touché, il a confié combien cette soirée comptait pour lui — et le public, lui, était tout aussi heureux de le retrouver. Dans la salle comble, l’ambiance était à l’unisson : douce, bienveillante, vibrante. Un miroir fidèle de l’univers d’Aliocha.
Né en France et grandi au Québec, Aliocha a su, en quelques années, tracer une voie musicale sincère et poétique. Avec trois albums à son actif, il tisse des chansons sensibles, en français et en anglais, portées par une voix douce et une présence scénique désarmante de simplicité.
Dès les premières notes, le public chante avec lui, en chœur, avec ferveur. Les titres s’enchaînent, et entre les chansons, Aliocha prend le temps de raconter de petites anecdotes — toujours drôles, souvent tendres — qui donnent au spectacle une intimité rare. On rit, on sourit, parfois on retient une larme. Il évoque cette fille dont il a été amoureux pendant près de dix ans, un chagrin de jeunesse de son petit frère, ou encore la chambre de quelqu’un qui lui manque, vraisemblablement son frère, Vadim Schneider. Ces instants suspendus ajoutent une profondeur touchante à son concert, déjà chargé d’émotions.
Pour ma part, difficile de ne pas laisser couler quelques larmes à plusieurs moments du spectacle. Ces chansons, je les ai écoutées en boucle pendant deux ans. Les entendre en vrai, portées par la voix d’Aliocha, était bouleversant et réconfortant à la fois. Il y a chez lui une pureté rare, un naturel qui transparaît tant dans sa manière d’être que dans sa scénographie : épurée, douce, sans artifice.
Et pourtant, certains moments musicaux viennent bousculer cette quiétude. Quelques envolées électriques à la guitare réveillent la foule et font onduler la fosse. Le public suit avec enthousiasme les variations du concert : parfois contemplatif, parfois festif. Une énergie fluide, jamais forcée.
Le concert gagne encore en intensité lorsqu’Aliocha invite plusieurs artistes à partager la scène avec lui. D’abord, un ami de longue date, co-auteur d’un titre de son tout premier album. Puis, ovation magistrale pour Daniel Bélanger, icône de la chanson québécoise, dont la présence galvanise la salle. Mais le point culminant de la soirée arrive à la toute fin : Charlotte Cardin, son amoureuse, entre sur scène sous un tonnerre d’applaudissements. Ensemble, ils interprètent Ensemble, leur magnifique duo. C’est un moment suspendu, empreint d’une douceur infinie. Leur complicité est évidente, leur amour transcende la scène. Un des plus beaux instants des Francos, sans aucun doute.
Ce concert d’Aliocha Schneider était la manière la plus délicate et sincère de clôturer cette belle édition des Francos de Montréal. Une soirée empreinte de lumière, d’amour et de musique, à l’image du solstice d’été qu’elle venait célébrer. Un moment de partage entre un artiste profondément humain et un public conquis.
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