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C’est les pieds dans le sable que je suis arrivée au festival Cigale afin de rejoindre les autres festivaliers à la Baie de Beauport, juste à temps pour la dernière soirée de l’événement, qui avait débuté le 8 août et qui s’est prolongé jusqu’au 10 août 2025. Malgré la chaleur accablante, les artistes ont su clore le festival avec fougue.
La 4e édition du festival Cigale annonçait, parmi sa programmation, l’artiste Fuso, invité idéal pour un événement situé sur une plage. En effet, c’est ukulélé à la main que le chanteur au look de surfeur s’est avancé sur scène afin de présenter ses morceaux, qui nous transportaient instantanément sous le soleil du Sud. Même s’il ne réinvente pas la roue du style petite chanson de plage chantée à la guitare, ses rythmes demeurent entraînants et ses paroles douces inspirent l’amour et la bienveillance.
Le style de ses chansons rappelle Bob Marley ou Jack Johnson — bref, il s’agit de la trame sonore parfaite pour un après-midi ensoleillé à la plage.
Si je vous demandais de faire l’exercice mental de fermer les yeux et d’imaginer un groupe country américain, vous auriez sûrement la vision exacte de Dylan Marlowe et de son band. Rien de négatif à cet égard ! Ils livrent exactement ce que le public attend, et les fans de ce genre musical seront assurément comblés. C’est en fin de journée que le chanteur originaire de Géorgie, aux États-Unis, est monté sur scène afin d’interpréter sa discographie, dont les thèmes tournaient principalement autour des bières entre amis et des valeurs américaines. Les paroles étaient portées par des mélodies de guitare assumées, dont la qualité était plutôt impressionnante. Interprétant quelques-uns de ses plus grands succès, tels que Record High ou Dirt Road When I Die, Marlowe a également fait plaisir au public de la Baie en revisitant à sa manière la chanson Mr. Brightside du groupe The Killers.
Il s’agissait de la troisième fois que j’avais la chance d’assister à un concert du P’tit Belliveau (après l’avoir vu au festival La Noce et aux Francos de Montréal), mais c’est la première fois que je peux vous partager mon nouvel amour pour l’artiste acadien et ses performances. Si l’uniforme kilt-chemise porté par le chanteur et son band ne réussit pas instantanément à vous charmer, ce sera l'énergie qu’ils apportent à chacune des chansons qui le fera. Impossible de rester de marbre face à cette bande de joyeux lurons qui, au niveau instrumental, ne cessent de repousser les limites des classiques du P’tit Belliveau, livrés ici dans toute leur splendeur.
Les envolées instrumentales, les danses rythmées des musiciens et les interventions punchées du P’tit Belliveau gardent le public animé et donnent envie de les suivre dans la danse. Il offre généreusement ses plus grands titres, tels que Income Tax ou Les bateaux dans la baie, mais aussi ses plus récentes œuvres, comme Gros truck et L’Église de Saint-Bernard, qui conclut d’ailleurs le spectacle sur une note touchante et sincère, donnant l’impression d’atteindre enfin l’essence même de l’artiste. Le concert s’est terminé par une animation du mandoliniste Guyllaume Boulianne, qui a fait résonner partout dans la Baie une version de la chanson L’Arbre est dans ses feuilles, chantée par le public.
Invité d’honneur du festival, le groupe américain Foster The People présentait le spectacle de clôture de cette 4e édition de Cigale. Ceux que l’on connaît pour leur mégasuccès Pumped Up Kicks ont su offrir un concert amusant, mais peut-être pas tout à fait à la hauteur d’une fin de festival. Malgré une série de chansons aux rythmes entraînants et des éclairages colorés, il manquait un je-ne-sais-quoi qui empêchait la sauce de lever. Peut-être était-ce l’énergie un peu blasée du chanteur Mark Foster, souvent stoïque devant le micro, n’invitant pas particulièrement le public à se joindre à la fête ? Attention : loin de moi l’idée de dire qu’il s’agissait d’un échec sur toute la ligne — la foule semblait y trouver son compte. Mais on ne peut pas dire que ce soit grâce à l’énergie contagieuse de Foster The People.
Quelques chansons ont toutefois mieux fonctionné que d’autres, telles que Lost in Space (de leur dernier album Paradise State of Mind), Houdini, et bien sûr Pumped Up Kicks. Cette dernière a tout de même permis à Cigale de se conclure sur une note explosive, laissant le public quitter le sourire aux lèvres… et du sable plein les souliers.