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Les découvertes ne s'arrêtent jamais ici, dans la capitale, alors que j'assistais hier, le soir du 9 juillet, à la soirée électro du Festival d'été de Québec. J'ai sûrement vécu l'une des soirées les plus éclectiques de ma vie, ayant préalablement écouté trois heures de musique douce et québécoise, pour terminer en sautant aux sons de remix de chansons anglophones. Une expérience que l'on peut seulement vivre comme festivalière.
Assise au piano, interprétant ses chansons chaleureuses sous le soleil de l'heure dorée qui égayait les visages présents à la Place d’Youville, Jeanne Côté a su être attachante du début à la fin de sa courte performance. La gagnante du concours des Francouvertes en 2023 ouvrait la soirée, étant la première des trois artistes de la relève qui présentait leur concert, elle en était la doyenne.
Le public était pourtant multiâge et prêt à découvrir de nouveaux artistes d’ici. C’est d’ailleurs ce que Jeanne Côté a pris le temps de souligner entre deux pièces : « Merci de prendre le risque de découvrir de la nouvelle musique », dit-elle. Prenant pour acquis que la foule ne connaît pas les paroles de la prochaine chanson, elle récite Y peut mouiller comme une chanson à répondre. La majorité des chansons que la finaliste du prix Félix-Leclerc 2024 a offertes hier provenaient de son plus récent album Nos routes pleines de branches paru en février dernier.
Avec une voix mélodieuse rappelant des notes de Klô Pelgag, proche de son public, et interprétant des chansons aux paroles vraies et touchantes, la jeune artiste a eu l’approche parfaite face à un nouveau public hier afin de donner envie aux personnes présentes d’aller explorer davantage ce que sa discographie a à offrir.
Comme s’il avait une cinquantaine d’années de carrière derrière la cravate, Émile Bourgault, débutant à peine sa vingtaine, s’est présenté sur scène avec une confiance rassurante. Poussant quelques blagues à gauche à droite, créant tout de suite une complicité avec le public qui s’approchait peu à peu de la scène, l’auteur-compositeur-interprète a lancé le bal avec une intro musicale pas piquée des vers, mariant guitare, saxophone et claviers.
La première chanson offerte par le jeune chanteur Tant mieux (pour toi) était plutôt nostalgique, mais l’artiste a également présenté à travers son set son côté plus rock, notamment lors de la chanson Les aiguilles.
Le jeune artiste a fait venir sur scène son ami Louis-Julien Durso, afin d’interpréter Ailleurs, créant une rencontre entre les deux d’artistes.
Bourgault n’a pas oublié de rendre hommage à ses musiciens, dont fait partie Simon Brousseau, également claviériste de Fredz qui performait la veille sur les Plaines, sans qui le projet serait impossible.
Ayant également performé aux Francos en juin dernier, Velours Velours fait le tour de la province afin de présenter son dernier album Quand je pleure, je suis content et s'arrêtait à la Place d’Youville, visiblement au plus grand bonheur du public présent sur place.
Raphaël-Pépin Tanguay alias Velours Velours a divisé son spectacle en deux parties : la première avec des chansons tirées de son plus récent projet, et la seconde avec de ses plus vieux succès. Sur un ton tantôt plus doux, tantôt invitant à la danse, il a offert des titres tels que Corde à linge, qu'il a d'ailleurs écrit sur les fortifications à Québec, non loin de là, Rester couché, mais aussi Tournesol et L'énorme chien très gentil.
Le garçon a l’âme sensible (c’est ce qui émane de ses chansons) a terminé la soirée en invitant tous les artistes ayant performé sur scène cette soirée-là à venir le rejoindre afin de chanter Un musicien parmi tant d’autres d’Harmonium, en hommage à Serge Fiori, mais dont les paroles résonnent particulièrement avec cette soirée composée d’artistes émergents. Une chose est certaine : la relève de la musique québécoise est entre de bonnes mains.
Changement d’ambiance complet après avoir fredonné « di li do da na na », il était maintenant temps de découvrir ce que mes amies de Québec appellent « l’électro-FEQ ». À chaque édition, le Festival d’été de Québec reçoit des artistes de la scène électro afin de transformer les Plaines en une discothèque géante. Cette fois, c’était le DJ et producteur norvégien Kygo qui se trouvait à la tête de la soirée.
Faisant plaisir à la foule qui sautait à en perdre haleine, il enchaînait de ses plus grands succès à des classiques de piste de danse tels que Titanium de Sia, Hot Stuff de Donna Summer ou encore Gimme! Gimme! Gimme! (A Man After Midnight) d’ABBA. Pas un moment de répit pour les yeux et pour les oreilles avec des projections colorées de palmiers et de couchers de soleil, des feux d’artifice et un soupçon de confettis.
Kygo était accompagné de Zac Abel, Victoria Nadine, Justin Jesso et Parson James afin de chanter ses œuvres les plus connues et a terminé le tout sur Firestone aux violons. Il s’agissait définitivement d’une soirée mémorable autant pour le plaisir que pour mon ouïe qui ne s’en remettra sûrement jamais.
Consultez notre couverture du Festival d'été de Québec sur ce lien.