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Après avoir visité Tadoussac, Québec et Montréal pour différents festivals, me voici à Baie-Saint-Paul pour sûrement l’un des événements les plus adorés des Québécois : le Festif! de Baie-Saint-Paul. L’événement débutait ce jeudi 17 juillet, et c’est sous un ciel plus gris que les premières notes ont résonné dans la ville du bord du fleuve Saint-Laurent. Malgré tout, la soirée s’est avérée rayonnante.
L’arrivée à Baie-Saint-Paul s’est faite dans le brouillard le plus complet, déployant sur la ville une atmosphère mystérieuse et, il faut l’avouer, un peu maussade, malgré les débuts de festivités qui battaient leur plein. Heureusement, comme s’ils avaient prédit que le soir du jeudi 17 juillet allait nécessiter son soleil personnel, les organisateurs du Festif avaient prévu un concert d’une figure de proue de la musique nigériane : Femi Kuti.
Vêtu d’un flamboyant costume bleu, Femi Kuti était accompagné de ses musiciens et de trois danseuses dont les jupes jaunes virevoltaient au rythme des percussions. Rarement il m’est arrivé de voir un spectacle émanant autant de positivité et de candeur. Malgré les paroles que je n’arrivais pas toujours à bien entendre, l’énergie même du leader du groupe donnait envie de lui tendre la main et d’embarquer sur scène avec eux pour danser à notre tour.
Mêlant jazz, funk et percussions africaines, le chanteur encourage sans cesse le public à chanter et à lever les bras. Il aborde dans ses paroles des thématiques sociales et politiques. La foule, parsemée de ponchos jaunes, s’en donnait à cœur joie, ne laissant pas la pluie abîmer ce moment spécial. Difficile de ne pas avoir le sourire collé aux lèvres en voyant Femi Kuti déployer des messages d’espoir et parler de l’Afrique avec fierté. Ce sera pour toujours le premier concert auquel j'aurai assisté au Festif de Baie-Saint-Paul, et j’en garde un souvenir chaleureux.
Comment dire : je n’étais pas prête pour ce spectacle. Après avoir erré dans la ville bucolique de Baie-Saint-Paul et découvert les différents sites habités par le festival, les cloches du début du spectacle du groupe gypsy/punk, originaire de la ville de New York, Gogol Bordello, ont sonné. Le groupe a été formé en 1999 et s’est fait connaître aux côtés de groupes mythiques tels que System of a Down, Rancid et Dropkick Murphys.
Le band, oscillant entre l’anglais et l’ukrainien, semble avoir tout ce qu’il faut pour constituer un équipage de bateau de pirates : leur look grunge, leur énergie plus que débordante, et même le violon de l’un des membres du groupe, qui ne tenait littéralement qu’à un fil (rappelant les bateaux de pirates décomposés du film Pirates des Caraïbes 2). Rarement dans ma vie j’ai pu voir un groupe où, individuellement, les membres donnaient le même niveau d’énergie.
Impossible de rester stoïque face à un concert aussi enivrant, les membres de la foule hurlant et se poussant au gré des cris du chanteur Eugene Hütz. Bien que leur performance soit éclatante, il ne faudrait pas oublier la qualité de l’offre musicale du band. Courant (littéralement) d’instrument en instrument, les musiciens semblaient manier avec dextérité tout ce qui se trouvait sur scène. Passant en avant-scène afin de venir encourager le public à chanter, puis retournant à la batterie pour jouer un peu de percussions, le concert était un feu roulant de chants, de danses et de sons.
Leur dernière visite au Festif! datait de six ans, et ils ont mentionné se sentir ici « comme à la maison ». Ainsi, ils ont cru bon offrir deux chansons inédites au public, au plus grand bonheur de tout l’équipage!
Le chapiteau abritant la scène SiriusXM était bondé hier, et ce, malgré l’heure tardive à laquelle le groupe Bon Enfant s’est présenté sur scène. Le concert, prévu pour 1 h du matin lors du premier soir de festival, aurait pu refroidir certains festivaliers ayant fait de la route toute la journée, mais rien de mieux que la magie de la quintette rock pour réveiller des fêtards !
Débutant avec le morceau Demande spéciale, chanson éponyme de leur album sorti en 2024, le groupe a ensuite alterné entre des œuvres de ce plus récent projet et des classiques du band tels que Magie, Aujourd’hui et Porcelaine. Ces trois morceaux ont d’ailleurs fait lever la foule, parfois plus endormie lors de d’autres propositions.
Toutefois, Bon Enfant a réussi sa mission avec brio : leur donner l’énergie nécessaire pour braver les prochains jours de festival, qui s’annoncent groovy ! En effet, le Festif!, qui débutait hier, continue jusqu’au dimanche 20 juillet.
Afin de ne pas manquer la couverture du festival, rendez-vous sur ce lien.