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Samedi 2 août, dans le cadre de la 48e édition du Festival de Lanaudière, le réputé maestro Kent Nagano retrouvait le prestigieux Orchestre symphonique de Montréal (OSM), pour son second concert lanaudois de l’été, ainsi que deux émérites virtuoses, soit la violoniste Veronika Eberle et l’altiste Timothy Ridout, pour nous gratifier d’un programme enchanteur dans l’environnement verdoyant de l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay.
C’est donc par un bel après-midi doux d’août que je me suis rendu, bien entendu, au retour derechef du chef à sa direction de prédilection, soit celle de l’OSM que l’on aime... passionnément.
Le programme, de 84 minutes plus entracte, proposait les trois œuvres suivantes :
Concert românesc, dernier mouvement, de György Ligeti (1923-2006)
Sinfonia concertante en mi bémol majeur, K. 364, pour violon, alto et orchestre, de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Symphonie n° 9 en do majeur, D. 944 « La Grande », de Franz Schubert (1797-1828)
En début de première partie, le mouvement soumis à notre appréciation, le « IV. Molto vivace – Presto » du Concert românesc de Ligeti, nous a incontestablement offert six minutes d’un joyeux, vif et entraînant divertissement, pas nécessairement mémorable ni particulièrement générateur de vers d’oreille, à mon humble avis qui toujours n’engage que moi, mais certainement un excellent et enlevant hors-d’œuvre en prévision des substantiels chefs-d’œuvre qui allaient suivre.
Grâce à Mozart et à sa captivante Sinfonia concertante, à l’OSM, à son renommé chef et aux deux solistes invités, les trente minutes ayant précédé l’entracte nous ont copieusement bercés de lyrisme alors que se multipliaient les inventifs et virtuoses dialogues entre la violoniste, l’altiste et l’orchestre, réduit pour l’occasion à un ensemble à cordes n’ayant retenu les services que de deux ou trois cuivres.
En deuxième partie, l’OSM a retrouvé tous ses musiciens pour encore mieux nous ravir et nous transporter avec une magistrale pièce de résistance de Schubert, soit sa toute dernière symphonie composée durant les années 1825 et 1826.
Considérée comme un « sommet du répertoire romantique », l’œuvre en quatre mouvements m’est apparue dense, cohérente, d’un intérêt soutenu, voire excitante, de bout en bout. La musique en est prenante, énergisante et fait généreusement intervenir les instruments à vent et les percussions, en plus des omniprésentes et vibrantes cordes, évidemment.
Les quatre mouvements se déclinent ainsi : Andante : Allegro ma non troppo; Andante con moto; Scherzo : Allegro vivace; et Allegro vivace. En considération de cette éloquente nomenclature, on pouvait donc s’attendre à ce que cette musique enthousiasme l’auditoire. En effet, on en a eu plein les oreilles de cette surprenante, percutante et majestueuse symphonie qui nous a inlassablement captivés durant quelque 48 minutes.
Cette prestation haute en couleur a valu à l’OSM, son chef et ses valeureux musiciens une longue ovation debout spontanée et enthousiaste de la part d’une foule emballée s’étant déplacée nombreuse pour l’occasion.
Contrairement à dimanche dernier en après-midi, lors du concert de l’Orchestre métropolitain (OM) et du pianiste Marc-André Hamelin, Dame Nature a été clémente. En effet, la température a été agréable, le ciel est demeuré serein et nulle pluie torrentielle ne s’est déversée sur les gens qui prenaient place sur l’herbe. L’expérience globale a donc été musicalement et météorologiquement parfaite.
Le Festival de Lanaudière se terminait dimanche 3 août avec l’Orchestre Métropolitain (OM), dirigé par Yannick Nézet-Séguin, qui présentait l’opéra Tristan et Isolde de Richard Wagner, en version concert, avec la participation du Choeur Métropolitaion et une cohorte de huit chanteurs wagnériens.
N’hésitez pas à vous rendre sur le site internet du Festival de Lanaudière pour revivre, en photos, les différents concerts qui ont été proposés dans une plus qu’excellente programmation du 4 juillet au 3 août 2025. Pour la 49e et prochaine édition 2026, il ne reste plus qu’à souhaiter une programmation aussi emballante et relevée que cette année.
Tandis que l’on attendait patiemment que le concert débute, de l’information tantôt utile et tantôt divertissante défilait en boucle sur les deux grands écrans géants. C’est ainsi que l’on a pu apprendre que, apparemment :
Mozart possédait un perroquet qui sifflait ses mélodies;
les dauphins réagissent positivement à la musique classique, qui les fascine et les apaise;
les éléphants peuvent battre la mesure au tambour, de concert avec des humains.