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Pour une 21e fois, le Festival Musique du Bout du Monde prenait place sur la rive de Gaspé cette dernière fin de semaine. Un événement qui, fidèle à sa direction artistique, continue de donner une vitrine à des artistes et formations d’un peu partout dans le monde. Nul besoin de faire la belle et longue route pour savoir comment c’était, nous y étions.
Débutant le jeudi 7 août cet été, la Rue de la Reine est déjà accaparée par les festivaliers en début de soirée. L’ambiance est la fête pour un festival qui offre à nouveau plusieurs scènes dans la ville et les alentours. Que ce soit sur le bord du fleuve à la scène principale dans le chapiteau Hydro-Québec ou sur le Mont-Béchervaise, la musique retentira un peu partout dans la région gaspésienne.
La soirée d’ouverture laisse place à différents horizons, parfois plus près d’ici que d’autres. C’est d’ailleurs la formation bien connue de chez nous, Alfa Rococo, qui entame le festival de cette année. La programmation offre une belle sélection d’artistes d’ici pour cette nouvelle édition. Pour le reste du monde, on y retrouve des visages du Mali, du Congo ou encore de la Syrie, mais en ce premier soir sous la tente, c’est notre province voisine, l'Ontario, qui se donnait en spectacle.
The Lemon Bucket Orkestra se définit comme un « Balkan-Klezmer-Gypsy-Party-Punk-Super Band ». Ce n’est pas en délicatesse que la première soirée s’est terminée. C’est un mélange de cuivres et de percussions qui retentit sous le chapiteau principal au grand plaisir des premiers festivaliers arrivés de la fin de semaine. On pourrait penser que le festivalier moyen doit avoir un certain moment avant de s’acclimater proprement à son festival. Dans ce cas-ci, Lemon Bucket Orkestra n’a laissé nul autre choix que de se laisser emporter dès les premières heures de festivités grâce à ses compositions.
Les cuivres et les percussions accompagnant les chants ukrainiens de la formation provoquent des cris, des danses et chants de partout autour de la scène Hydro-Québec. Le chanteur Mark Marczyk finit même par aller rejoindre la foule et se hisse au haut d’une échelle pour chanter dans un mégaphone. Le public du FMBM est comblé. La barre est haute pour les trois prochains jours dans la grande tente.
Djely Tapa est celle qui inaugure le mont Béchervaise cette année. C’est en haut de la montagne que la musicienne malienne-québécoise et sa formation se produisent. Nombreux sont les gens qui ont fait la marche ou pris la remontée mécanique pour se rendre au sommet.
La belle température et le paysage donnaient déjà un beau spectacle quand s’ajoutent les compositions envoûtantes de Djely Tapa et ses musiciens. Sur la scène, c’est trois percussionnistes, un guitariste et un bassiste qui proposent une musique inspirée des griots ouest-africains. Après quelques chansons, la chanteuse exprime que ce n’était qu’un réchauffement et que le vrai spectacle ne faisait que débuter.
La fusion rythmique qui avait déjà charmé les festivaliers se transforme en quelque chose de plus dansant pour donner place à quelque chose d’assez exceptionnel. En effet, ce n’est pas souvent que de la musique malienne résonne au sommet d’une montagne gaspésienne pour faire bouger une foule de Québécois. Le public est hypnotisé par les morceaux de Djely Tapa et les prouesses de chacun des artistes qui l’accompagnent contribuent à soulever les gens de leur chaise pour un mouvement collectif continuel qui durera pour toute la deuxième partie du spectacle. L’émancipation de la femme est une thématique centrale de la représentation dans laquelle la participation du public est sollicitée. C’est de nouveau un événement réussi sur le haut du Mont Béchervaise.
La scène Hydro-Québec est prise d’assaut par un groupe bien connu de la région pour cette deuxième soirée au site principal. La formation Quimorucru est sur les planches du chapiteau devant une foule, majoritairement gaspésienne, pour jouer ses chansons mélangeant le folk au traditionnel. Le son est fort, très fort. C’est au grand plaisir des gens sur place que les musiciens interprètent Ma Bouteille et Un gars de la baie, des compositions causant un tonnerre de bruit chez les grands et les plus petits.
Dans la foule, on accompagne le chanteur en chantant la majorité des paroles. C’est même le cas chez un groupe d’adolescents au milieu de la foule qui peine à contenir son engouement de voir le groupe de la région tout donner sur la scène Hydro-Québec. Chez les plus jeunes comme les grands, tout le monde fait la fête.
Le Festival Musique du Bout du Monde se poursuit jusqu'au 10 août 2025. Retrouvez la couverture des jours suivants sur ce lien.