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Linkin Park a entamé, ce mardi 5 août, la première de ses deux prestations au Centre Bell à l'occasion de sa nouvelle tournée From Zero, consacrée au nouvel album du groupe. En plus d'un retour à Montréal attendu, le public a découvert pour la première fois en live Emily Armstrong. Un spectacle qui a eu tout pour plaire avec un groupe en forme, une mise en scène millimétrée et dans le détail, des fans plus qu'enjoués, le tout dans une durée de deux heures.
La soirée a été ouverte avec PVRIS, groupe de rock et d'électro originaire du Massachusetts qui a débuté en force, mettant nos oreilles à rude épreuve (même si, pour cette soirée, on s'y attendait).
C'est aussi à ce moment que l'on a pu entrevoir un aperçu de la performance de Linkin Park, notamment avec la disposition de la scène placée au centre de la salle. Au-dessus étaient suspendus sur chaque côté des écrans géants projetant plus en détail se qui se passe juste en dessous. Un choix qui permet d'abord d'ouvrir l'intégralité des gradins de la salle, de haut en bas, et qui donne la possibilité à tout le monde de voir ce qu'il se passe partout.
Les écrans confèrent en plus de cela une impression que l'on assiste à un vidéoclip en direct, avec des zooms et autres plans sur les artistes.
PVRIS s'est révélé être une première partie adéquate et l'on apprécie la diction claire et puissante de sa chanteuse, Lynn Gunn, qui a arpenté chaque coin du plateau pour interpréter les chansons du groupe, telles que TAKE MY NIRVANA, My House ou encore GODDESS.
Pour vous donner une idée de l’impatience du public montréalais après 11 ans d’attente, imaginez une foule qui lance spontanément une ola, qui s’est poursuivie pendant plusieurs minutes. La dernière fois que le groupe devait se produire à Montréal, c’était le 10 août 2017, un concert annulé à la suite du suicide de Chester Bennington, chanteur original, survenu quelques semaines auparavant.
Un retour attendu, donc, avec de hautes attentes pour ce « nouveau départ », qui a eu depuis l'annonce d'Emily Armstrong au chant, autant des curieux, des admirateurs, que des détracteurs. On ne va d'ailleurs pas tourner autour du pot plus longtemps : Emily est la pièce parfaite pour compléter Linkin Park. Sa prestance, sa voix, son attitude : tout y est. Et en matière de cris, le public est plus que servi, en particulier lors de Heavy Is the Crown, d'ailleurs issue du dernier album From Zero, où la chanteuse s'adonne à un long et puissant cri au complet, et au bout de presque 2 heures de concert.
Et si au départ une petite impréhension nous ronge, l'artiste s'impose naturellement aux côtés de ses homologues Mike Shinoda, Colin Brittain, Brad Delson, Dave Farrell et Joe Hahn.
En débutant avec Somewhere I Belong, qu'on retrouve sur l'album Meteora (2003), le ton est lancé. Le public ne se retient pas une seconde pour reprendre les paroles et est souvent invité par le groupe à les reprendre presque seul. Crawling est une autre démonstration de force autant sur scène que dans la salle, et c'est somme toute dans la même optique que continuera le concert.
Linkin Park offre autant ses plus anciennes chansons (Numb, Given Up), que ses nouvelles productions comme The Emptiness Machine ou Up From the Bottom. La chanteuse de PVRIS, Lynn Gunn, a aussi refait une apparition pour venir interpréter Burn It Down avec les membres du groupe.
Après de longs « shut up » hurlés par l'ensemble du Centre Bell lors de One Step Closer qui vient clôturer le deuxième acte, et une courte pause, une baisse d'énergie opère chez le public, plus mollasson lors des suivantes, comme lors de Good Things Go. Si, plus tard, Overflow vient un peu relever le tout, comparé à la fièvre du début on semble un peu plus calme. Finalement, Numb et In the End ont pour effet d'énergiser de nouveau tout le monde, et c'est reparti pour des têtes qui se secouent, des bras qui se lèvent et, bien évidemment pour les chansons les plus survoltées, des mosh pit.
Pour ce retour salué et applaudi, Mike Shinoda n'a pas hésité à saluer le public, remerciant toutes les personnes qui ont soutenue et écouté les nouvelles chansons. Un sentiment de reconnaissance réciproque, qui a d'ailleurs amené le rappeur du groupe a donner sa casquette à une fan lors de son tour autour de la scène pour y saluer les fans. Linkin Park donne tout sur scène pendant deux bonnes heures et le public en est visiblement très ravi.
Parmi les moments forts de la soirée, outre In the End, repris collectivement comme un hymne, et la performance de Heavy Is the Crown, on retiendra aussi The Catalyst, avec Mike et Emily qui chantent les paroles « Lift me up, let me go » entourés de lumières du public et de bras flottant.
Autre élément important de cette soirée, et vous l'aurez sans doute un peu compris en ayant lu jusqu'ici : la mise en scène. Linkin Park offre un spectacle travaillé, alternant avec des effets visuels, ou encore des machines à fumée, ce qui fait forte impression chez le public, dont on entend les exclamations de surprise. La disposition de la scène permet à tout le monde de voir le groupe sous différents angles. Emily Armstrong et Mike Shinoda sont évidemment les plus mobiles. Du reste, vers le milieu du spectacle, les instruments sont changés d'endroit, permettant par exemple à ceux qui voyaient le batteur Colin Brittain de dos depuis le début, de le voir de face.
Le groupe semble plus que jamais tourné vers l'avenir et prêt à avancer, et c'est ce qu'on lui souhaite, même si une part de nos pensées se dirigent vers Chester Bennington à un moment ou à un autre de la soirée.
Linkin Park a servi son retour sur un plateau d'argent et remet ça ce soir, le 6 août, pour un deuxième concert qui affiche de son côté complet. Attendez-vous à être ébahis musicalement et visuellement et à vivre le concert un peu différent, puisque l'ordre des chansons change assez souvent d'une date à l'autre.