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Les 15 et 16 août, au Cabaret du Casino de Montréal, les Productions Stéphane Laforest Inc. présentaient le survolté et polyvalent Marc Hervieux — certainement le plus connu des ténors québécois actuels — dans un répertoire éclectique et résolument pop, d’une durée minimale de 90 minutes, sans entracte, durant lequel il a amplement démontré sa qualité de chanteur crossover très à l'aise dans le croisement des genres musicaux. J'y étais le samedi 16 août.
Accompagné d’un Big Band, réunissant 18 musiciens sous la direction de maestro Stéphane Laforest, Marc ne s’est pas un seul instant aventuré dans le répertoire classique et semi-classique dans lequel nous l’avons si souvent entendu. Il a plutôt choisi de totalement s’immerger dans un répertoire de grandes chansons pop internationales fort connues et appréciées.
Accompagné de 14 cuivres, d’un pianiste, d’un batteur, d’un guitariste et d’un contrebassiste-guitariste, Marc ne livre rien de moins qu’une performance spectaculaire et électrisante. Il brûle les planches à tel point qu'il serait prudent qu’en coulisse une équipe de pompiers se tienne prête à intervenir à tout moment.
Sans être un rocker patenté, ni une réincarnation de James Brown ou de Michael Jackson, il se donne à fond et bouge très énergiquement, bien que moins subversivement qu'Elvis le faisait. Il occupe efficacement la scène en évitant sciemment de rester planté devant un micro sur pied.
Entre les chansons, le charismatique et très talentueux touche-à-tout se fait affable et volubile, utilise libéralement l’humour et l’anecdote pour ses transitions d’un tube à l’autre et le public s’en trouve visiblement réjoui.
Il embarque aisément la foule qu’il n’a nulle difficulté à faire lever, pour se faire servir des ovations debout, méritées bien sûr, et surtout pour les faire abondamment participer en chantant, se trémoussant, tapant des pieds ou des mains, ou en dansant.
Après le spectacle, il se rend volontiers disponible dans la salle pour fraterniser avec son public bigarré, certes, mais surtout composé de gens d’un certain âge, voire d’un âge certain, dont je fais partie.
Dans l’ordre de présentation, nous avons vu et entendu défiler les tubes et mégatubes suivants:
Sway (with me), Les plaisirs démodés, Les Champs-Élysées, Take Me Home, Country Roads, J’t’aime comme un fou, une chanson de Pierre Lapointe, une chanson rock'n'roll de Gerry Boulet, un hommage (en musique seulement) au regretté Serge Fiori, Quand on n’a que l’amour, Et maintenant, L’italiano (Lasciatemi cantare), Sweet Caroline, Blue suede shoes, I feel good, Jailhouse rock, New York, New York et My Way. Et en rappels : Hey Jude et encore Blue suede shoes.
Tous les titres listés ci-dessus l’ont été grâce à ma mémoire — heureusement pour le lecteur, et l’auditeur à la mémoire défaillante — car le chanteur n’en a mentionné strictement aucun.
Marc ne s’est jamais préoccupé de vraiment présenter ses chansons. Tantôt il dira « vous allez la reconnaître » et plus tard il ne donnera que le nom du compositeur, ou de l’interprète le plus fameux de la chanson, ou il enchaînera tout simplement en ne donnant aucune information. Il semble donc que le ténor ait une confiance absolue en la mémoire auditive de tous ses auditeurs, sans exception. Alors, si vous n’avez pas reconnu une chanson qui vous a plu (parce qu’il ne l’a pas identifiée), bonne chance à vous pour la retrouver ou pour parvenir à vous en souvenir.
En cours de route, au lieu de donner le titre d’une chanson, Marc a plutôt laissé tomber un ou l’autre des noms suivants en guise de présentation : Charles Aznavour, John Denver, Robert Charlebois, Pierre Lapointe, Gerry Boulet, Serge Fiori, Gilbert Bécaud, The Beatles. Ont été passés sous silence : Michael Bublé, Joe Dassin, Jacques Brel, Toto Cutugno, Neil Diamond, Elvis Presley, James Brown, Frank Sinatra et Claude François.
Cependant, et évidemment, ne pas en connaître le titre, ou le nom du compositeur, ou de l’interprète qui l’a rendue célèbre, n’empêche évidemment en rien un auditeur d’apprécier une excellente chanson au moment de l’entendre; mais ça complique sérieusement sa recherche sur internet si jamais il veut la retrouver.
Par le passé j’ai à plusieurs reprises assisté à l’un ou l’autre des spectacles de Marc Hervieux — que j’ai par la suite critiqués, ou plutôt encensés — et j’ai toujours été impressionné par sa grande polyvalence, sa puissante voix, ses aigus et son souffle apparemment inépuisable. Il se donne beaucoup. Il ne ménage ni les efforts ni son énergie pour nous en mettre plein les yeux et les oreilles. Avec cet artiste caméléon, ça décolle et ça cartonne. Ses spectacles sont à voir absolument.
En suivant ce lien vous pourrez avoir une idée de l'ambiance qui régnait dans le cabaret en ce samedi soir.
Pour en apprendre davantage à son propos, Marc Hervieux vous invite sur son site internet pour consulter son calendrier et vous procurer des billets pour un prochain spectacle.