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Il y a des groupes dont le nom évoque immédiatement une époque, un son, un style. The Kooks, c’est cette énergie indie rock des années 2000, ces riffs de guitare lumineux, ces refrains accrocheurs qui nous ramènent à une époque où les iPods étaient encore à la mode et les jeans slim en dictature. Le groupe britannique était de passage au MTELUS le 27 mai dernier. Retour sur cette soirée énergique et festive.
Formé en 2004 à Brighton, le groupe mené par Luke Pritchard – chanteur au charme british et à la voix reconnaissable entre mille – a rapidement explosé avec Inside In/Inside Out en 2006. Porté par des tubes comme Naive, She Moves in Her Own Way ou Ooh La, cet album est devenu un classique instantané, flirtant avec l'insouciance pop tout en gardant un pied dans une tradition rock. S’en sont suivies des années de succès, des tournées complètes à chaque date, et une place bien méritée dans le panthéon des groupes qui ont fait danser toute une génération de mélancoliques joyeux.
Et pourtant, cette génération, c’est la mienne, et The Kooks… m’ont complètement échappé. À l’époque, je vibrais sur Simple Plan, Green Day ou encore les Marrons 5 — bref, tout ce qui pouvait me faire sautiller, une brosse à cheveux en guise de micro dans ma chambre d’ado. Comment j’ai pu rater The Kooks ? Mystère. Mais quelle incroyable découverte tardive, hier soir, dans un MTELUS rempli à ras bord.
Je suis arrivée curieuse, je suis repartie conquise. Ce concert a été une véritable initiation live : des titres que je ne connaissais pas, mais qui m’étaient familiers dès la première note. Un enchaînement de morceaux aux tempos variés, où l’on passait sans transition d’une ambiance joyeuse et festive à un mood lover au piano/voix. Guitare sèche, envolées électriques, le public a dansé et chanté (faux, mais fort), et, par moments, je me suis laissée happer dans un état de douce transe sur des solos de guitare d’une rare intensité.
Le MTELUS, ce lieu emblématique montréalais, était parfait pour l’occasion. La fosse vibrait d’une énergie contagieuse, les gradins offraient une vue parfaite pour les moins intrépides, et surtout, l’acoustique servait à merveille les nuances du groupe. Le public, quant à lui, avait tout du fan-club des premières heures : des trentenaires nostalgiques, des groupes de copines à la voix téméraire, des couples bras dessus bras dessous… Tous unis dans une ambiance festive sans retenue. On chantait à tue-tête, on dansait comme si c’était 2007, et quelque chose de l’ordre du partage planait dans l’air. C’était beau, simple et vrai — le genre de moment qui fait du bien, sans besoin d'en faire des caisses.
En sortant de la salle, je n’avais qu’une envie : replonger dans leur discographie, tout écouter, tout rattraper. Et surtout, dire à tous ceux qui, comme moi, les auraient manqués à l’époque : il n’est jamais trop tard pour aimer The Kooks. Leur tournée All Over The World porte bien son nom : ce groupe a encore des choses à dire, et surtout à faire ressentir. Fan de la première heure ou néophyte du mardi soir, on en ressort le cœur plus léger, les jambes un peu usées, et le sourire collé au visage.
Pour plus d’informations sur leur tournée, c’est ici.