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Lorsque je rédige une critique, je suis toujours rond. Et pourquoi donc? Parce que, comme se plaisait à dire feu Raymon Devos, ''le carré, ment, alors que le rond, point!" Ce à quoi je rajoute que la superficie, elle, ment également. C'est donc rondement, par déformation professionnelle, que je vous livre l’anecdote la plus inusitée qui soit. Ça va comme suit…
Il y a très longtemps de ça, ou peut-être pas, un beau matin, je me lève dès potron-minet, je saute allègrement du lit sur mes deux pieds, qui chaussent du 10 (pour ceux que ce genre de détail intéresse), je frotte mes yeux, gominés par les minuscules cochonneries qui s’accumulent inexorablement dans le coin de nos yeux pendant que nous nous abandonnons dans les bras de Morphée, et que vois-je? Qu’aperçois-je au pied de mon lit? Vision d’horreur surgie de l’enfer de Dante (tudieu que j’ai de la culture!). Je n’en crois pas mes globes oculaires exorbités. J’en ai le souffle coupé et la mâchoire qui me pendouille sur la clavicule. Le sang me glace. Des frissons incontrôlables me parcourent l’échine. J’ai la chair de poule. Ma pression sanguine, ma glycémie à jeun ainsi que mon pourtant légendaire courage s’effondrent. Bref, j’éprouve "la" frayeur de ma vie, car...
Un être d’aspect horrible et répugnant se dresse devant moi dans toute la patibulaire splendeur de sa dégoûtante, repoussante et lubrique nudité poilue. Une tête affreusement ébouriffée. Une bouche édentée. Un teint aussi pâle que cadavérique. Un appendice énorme, intimidant et flaccide lui descend jusqu’aux rotules. De multiples cicatrices lui zèbrent le corps à l’avenant. Il me fixe avec insistance de ses yeux vitreux et teigneux dans lesquels se lisent le mépris et l’hostilité. Nom de Dieu! Je crois bien que je vais m’évanouir. Mais je suis un homme. Alors, n’écoutant que mon courage, ou ma grande stupidité, je me précipite en direction de la bête et je pose inopinément les deux mains sur le gigantesque monsieur. Je le trouve froid, mais je n’ai pas le temps de cogiter très longtemps sur sa température parce que ma tête encaisse un violent choc qui me fait prestement perdre connaissance.

Quand je reprends mes esprits, ma douce est penchée au-dessus de moi, me tapote gentiment la joue et m’éponge tendrement le front. Elle me contemple amoureusement de ses grands yeux tout aussi écarquillés que perplexes et me demande : ‘’Pauvre de toi, qu’est-ce qui t’a pris de foncer tête première dans le miroir? Une chance que tu ne portais pas tes lunettes.’’
Comme l’incident n’a rien eu de glorieux, vous comprendrez aisément mon excessive discrétion et amnésie volontaire…jusqu’à présent.
Et voilà, maintenant vous savez tout. Ne vous sentez surtout pas obligé de le répéter.
PS Est-ce là pure fiction? Ou simple autodérision? À vous de trancher la question! Incidemment, si vous êtes offensés par ce texte, sachez bien que depuis quelque temps, quelqu’un usurpe mon identité et soumet à atuvu.ca des textes arborant ma signature. C’est d’ailleurs précisément le cas ici. Donc, comme vous pouvez le constater, je mérite toujours votre respect puisque je suis un innocent innocent.
(peut-être) Daniel Raymond
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