L’humoriste Simon Leblanc, découverte de l’année au Gala des Oliviers en 2014, joue déjà dans la cour des grands. Après une ascension aussi rapide qu’inattendue, il nous présente aujourd’hui son premier one-man-show intitulé «Simon Leblanc tout court». Avec son discours entrecoupé de petits rires sincères et ses gags inspirés de sa vie et de ses questionnements, Simon nous rappelle que le quotidien déborde d’extraordinaire quand on sait bien le raconter!

Lorsque j’ai rencontré Simon Leblanc, c’est avec une simplicité et un naturel désarmants qu’il m’a accueillie. J’ai tout de suite senti que la formule traditionnelle d’une entrevue n’était pas naturelle pour lui. Butinant d’un sujet à un autre en pensant à voix haute, il sait mettre les gens à l’aise et installer une complicité rapidement avec son interlocuteur. Simon est un excellent conteur. Il capte l’attention du public dès son entrée sur scène. Il est armé d’un esprit vif et allumé.

Son premier one-man-show est d’ailleurs parfaitement à son image. «C’est simple, y’a pas de décors, pas d’entracte, pas de mise en scène, pas de flafla. J’arrive là et je fais des blagues. C’est vulgaire, mais c’est léger, sais-tu? T’es en sécurité à mon show là. Je veux faire de la peine à personne moi-là! C’est réconfortant et crunchy!», s’exclame-t-il. De l’humour dans la plus efficace simplicité qui soit.

Gaspésien d’origine, l’humoriste a parcouru beaucoup de chemin en peu de temps. C’est le cas de le dire, «j’ai fait mon cégep à Montréal, mais avant ça j’étais à Québec, avant ça, dans le Bas- du-fleuve, et avant ça, en Gaspésie. Quand je suis arrivé à Montréal, j’ai fait beaucoup d’impro, je ne savais pas trop quoi faire, puis mon ami Richardson Zéphir m’a conseillé d’essayer le stand-up et j’ai adoré ça!» À partir de ce moment, se sont enchaînés les numéros dans des bars, En route vers mon premier Gala Juste pour Rire, un premier Gala Juste pour Rire, l’Olivier de la Découverte de l’année, puis finalement son premier one-man-show : «Simon Leblanc Tout court».

Lorsqu’on lui parle de son Olivier, il reste très humble. «Le trophée en tant que tel ne fait pas de différence. Ça m’a fait plaisir parce que je n’ai pas fait l’École Nationale de l’Humour comme la plupart des humoristes. C’était une admission plus formelle dans le milieu de l’humour, une reconnaissance des autres du milieu», déclare-t-il en souriant. «Ça me rend plus crédible. C’est important, la crédibilité, quand tu veux raconter des blagues. C’est la différence entre l’humour et la niaiserie», affirme-t-il.

Ses gags sont francs et brillants. Le quotidien l’inspire. Comme il le dit lui-même, «l’humour m’inspire». Il a le talent de transformer l’ordinaire en extraordinaire. «Des fois il m’arrive des affaires qui ont pas de bon sens, je m’assois et je me dis que je dois faire un gag avec ça, sinon personne va me croire», m’a-t-il dit en rigolant.

On a l’impression que Simon Leblanc se situe quelque part entre Louis-José Houde et Fred Pellerin, mais en même temps, il a une façon si unique de raconter ses anecdotes qu’il est difficile de le comparer à quiconque.

Simon, qui sera en spectacle jusqu’à l’été 2017, est un passionné qui prend son temps, bien qu’il ait des projets par-dessus la tête. «J'aime faire ce métier au jour le jour. C'est facile de brûler des étapes, alors on est patient. J'ai déjà de la misère à traverser une rue», conclut-il en riant.

Pour vous procurer des billets pour la tournée de son premier one-man-show, visitez son site web au www.simonleblanc.ca. Un coup de cœur assuré!