En collaboration avec le parolier Normand Achim, la pianiste et interprète Fannie sort son premier album - L’invention humaine - disponible depuis le 16 février et qui sera présenté le 31 mars 2022 sur la plateforme Rampe de Lancement de l’ADISQ. De l’émergence du projet jusqu’au spectacle de lancement, Fannie nous en dit plus sur cette nouvelle aventure. 

Diplômée d’une maîtrise en piano classique et en formation auditive, désormais enseignante de musique à l’université, c’est vers ses quarante ans que l’interprète décide de sortir un premier projet. Cette décision l’oblige à « passer par d’autres chemins » pour se faire connaître, ne pouvant pas obtenir la même visibilité que d’autres artistes émergents plus jeunes. Cependant l’album de Fannie à l’avantage de se distinguer des propositions actuelles sur de nombreux plans. 

La voix de la chanteuse d’abord - grave et profonde - sort assurément de l’ordinaire et donne une maturité unique au projet. Si Fannie hésite fortement à se lancer dans le chant dans un premier temps, ses doutes se dissipent lorsqu’elle compose ses propres musiques:

« Je ne pensais pas chanter parce que j’ai une voix super grave, j’ai un registre particulier. Je ne me considérais pas comme une chanteuse, puis finalement en composant mes propres chansons dans mon range qui fonctionnent, ça marche puis j’adore ça. C’est vraiment une découverte là, comme ma crise de la quarantaine [rire]. »

Le choix audacieux d’un accompagnement plus orchestral que pop - sans guitare, ni basse électrique - contribue à la singularité de l’album. Le compositeur Jean Massicotte, qui désirait que celui-ci « sonne comme Fannie et rien d’autre », met en place une formation rare sur la scène musicale actuelle avec deux percussionnistes, un quatuor à cordes et un piano. Ainsi, le genre musical de Fannie devient difficile à classer et se place assurément à contre-courant des propositions actuelles. Empruntant à la fois au répertoire classique (Chopin, Rachmaninov, Samuel Barber) et à la musique folk anglophone (Agnes Obel, Joni Mitchell), l’artiste offre une proposition musicale en harmonie avec ses envies et unique en son genre, avec la présence de musiciens talentueux (comme Philippe Dunnigan, le violoniste de Céline Dion). 

La collaboration avec Normand Achim a donné naissance à une quarantaine de morceaux, parmi lesquels onze coups de cœur ont été retenus pour l’album. La voix profonde de Fannie nous porte et nous raconte des histoires sur les relations humaines et amoureuses, mais interroge aussi nos valeurs et notre perception du bien et du mal. Le titre « L’invention humaine » relate par exemple le récit d’un enfant découvrant une pierre précieuse et les conséquences de cette découverte sur son village. L’interprète souhaite ici souligner l’absurdité de certains comportements: « à quel moment dans l’histoire de l'humanité on a décidé qu’un diamant c’était plus important que des vies humaines ? ».

Bien que les pièces de l’album puissent être présentées en solo piano-voix, Fannie préfère l’énergie et la communion du collectif. Pour elle, c’est aussi ça « le plaisir de faire ces projets-là, c’est de collaborer avec d’autres personnes ». Elle prévoit ainsi de performer ses morceaux en trio avec contrebasse et violon, et, dans l’idéal, de réunir sept musiciens sur scène comme lors de l’enregistrement. Cela a pu se faire lors du lancement de L’invention humaine, qui a été une véritable réussite: 

« Le spectacle de lancement s’est vraiment bien passé avec un public hyper chaleureux. La réception a été super bonne, celle du public pis aussi des musiciens et des techniciens. Tout le monde me disait “faut le refaire c’est trop beau ce spectacle-là !” »

Rendez-vous sur la plateforme Rampe de Lancement de l’ADISQ le 31 mars pour y assister. En attendant, découvrez L’invention humaine en ligne: