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Six jeunes femmes en fin de semaine, de l’alcool, des clopes et des croustilles. Un chalet comme les autres ? On aimerait le penser. Mais l’occasion cache une raison. Table rase donne à voir une jeunesse québécoise et féminine, vibrante et perdue, joyeuse et endeuillée. La pièce, résolument féministe, se donnait en janvier à l’Espace Libre, 1945 rue Fullum, Montréal.
Unité de temps, de lieu, d’intrigue
Table rase se produit en un long souffle quasi ininterrompu, jusqu’à extinction. Immersion directe, pièce sans entracte. Elle plonge simultanément le public dans le noir et dans l’action. La salle est disposée comme une salle de basketball. Deux gradins se font face et placent les spectateurs au plus près de la scène et en vis-à-vis. Cette position inusitée m’a rappelé mon point de vue d’ado sur le théâtre, davantage vécu depuis les planches que les strapontins. Le trac en moins. L’opportunité d’observer soigneusement les spectateurs en plus. D’en suivre le passage des sourires à la tristesse, et vice versa. Et de constater, comme je le redécouvre systématiquement à l’opéra, le pouvoir que conserve encore les arts de la scène sur nous.
Au centre coule la scène. Avec pour principal élément de décor une longue table, vite recouverte de vin -deux bouteilles par personnes -, de chips, et de vie. Que célèbrent ces jeunes femmes ? Quelque chose de moins trivial qu’attendu. La gravité est dans les premiers moment juste sous-entendue par touche et s’installe progressivement pour créer une tension grandissante chez le spectateur, jusqu'à ce que soit révélé le tragique motif de cette escapade à la campagne.
Sauf une fois au chalet
Les filles sont tour à tour touchantes, agaçantes, troublantes. Mais invariablement éclatantes d’authenticité. Jouent-elles leur propre rôle? Ou bien est-ce que la justesse des répliques découle de l’écriture collective du texte par les comédiennes elles même? Ces jeunes femmes donnent en tout cas à voir des caractères singuliers et dénués de clichés, l’auteure ayant plutôt bien réussi à éviter le piège archétypal. Cette pluralité des personnalités facilite probablement l’identification des spectatrices. Mais le plus grand intérêt de cette distribution réside dans les dialogues où les tempéraments s’affirment, se cachent, s’entrechoquent. Et laissent s’épanouir les visages multiples d’une génération vivante et perdue.
La pièce est une célébration d’une jeunesse au féminin affranchie, de la loyauté en amitié, de l’espoir qui naît des entreprises collectives, qui s’inscrit sur toile de fond de tragédie. La scène finale, avec ses son costume, sa mise en lumière travaillée, vous offrira un tableau émouvant d’une sombre beauté, comme le clair-obscur de Rembrandt.
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