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Awards, c’est une tragédie pour orgue et batterie qui prend vie dans un décor à la mode, transformant l’Usine C en vitrine sur l’hypocrisie du milieu des affaires face au cataclysme imminent. Regard sur ce tour de force du Collectif Tôle, présenté en première mondiale jusqu’au 4 décembre.
Vous êtes cordialement invités au gala annuel de Têtard Data, entreprise familiale futuriste qui baigne dans la philanthropie et dans l’innovation technologique, et qui récompense ses employés clés pour leur dévotion exemplaire. Le public est installé de chaque côté de la scène, découvrant les rouages de l’organisation d’une soirée mondaine en lisant le script sur le télésouffleur. Au bout, une installation musicale minimaliste mettant en scène un batteur et un claviériste donne le rythme pour ce qui s’en vient. La prémisse d’Awards est attirante, et promet une soirée d’allégresse et de célébrations.
À la tête de l’entreprise se trouve la famille Tardif, qui se présente et se récompense elle-même pour cette belle année. Entre les mentions honorables, on a droit à des performances chantées rigolotes du trio les Pépérotins, à du stand-up en pantoufles, et à des présentations touchantes. Mais derrière toute cette façade se cache une réalité terrible: le Grand Brasier fait rage et détruit tout sur son passage…
Génie surréaliste et apocalyptique
Le Collectif Tôle décrit son travail comme « une dramaturgie interdisciplinaire résolument hybride ». C’est une belle façon de résumer l’expérience d’Awards. Elle présente l’art dans ce qu’il a de plus vivant, en mélangeant les styles, les approches et les interactions avec le public. L’utilisation des accessoires fait également preuve d’une admirable ingéniosité créative, pour créer une univers complètement libre et déjanté. Le télésouffleur, tant comme projection que comme entité physique, mène le bal et joue tel un personnage à part entière.
Le véritable génie de la pièce se trouve cependant dans sa critique sociale, articulée de brillante manière avec un humour bien dosé. Nous sommes ici devant des personnages qui sont déjà en vedette de notre société où leur position privilégiée leur permet de garder une distance avec les drames qui déchirent la planète. On leur trouve une certaine innocence dans leur volonté attachante de créer un monde meilleur. L’avenir que la famille Tardif projette est reluisant, mais est visiblement déconnecté. Ce contraste est accueilli avec plaisir, et porte un écho plein d’actualité, car il sollicite le spectateur dans ses propres contradictions: comment balancer ses meilleures intentions avec ses propres actions? Que dissimule la culture du paraître et de la positivité à outrance?
Photo: Usine C
Awards y répond avec la légèreté qui fait le ton du gala, mais sans être complaisant dans sa démonstration des conséquences. Le paradoxe se met en marche, et entraîne tous les personnages avec lui. On peut ainsi remercier l’écriture de Maxime Brillon et les généreuses performances de la myriade de comédiens et comédiennes occupant la scène pour ce regard drôle et saisissant.
Le « concert-gala-karaoké » d’Awards est présenté jusqu’au 4 décembre sur la scène de l’Usine C. On vous invite à vous procurer des billets ici.
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